Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Articles RÉCents

25 décembre 2014 4 25 /12 /décembre /2014 12:23

la-conjuration-M128302.jpg

 

 

 

"J'ai créé une secte. C'était, au départ, une entreprise purement commerciale. Jusqu'à ce que j'y prenne goût: fonder une religion est la dernière oeuvre possible."
Dans "Un livre blanc" (2007) le narrateur partait déjà explorer les "zones blanches", ces rares parties de l'ile de France encore vierges, inexplorées. Il y revient dans "La conjuration" pour constater que "ses" passages secrets, "ses" friches, "ses" repères ont disparu, urbanisés. C'est alors qu'il rencontre André, un vieil ami qui lui propose de travailler avec lui sur un projet de création de secte, selon un business plan digne des plus grandes entreprises.
Je suis totalement incapable de dire si j'ai aimé ou non ce livre. L'écriture est très belle, parfois envoutante, on est fasciné par les déambulations du narrateur dans un Paris souvent inconnu. On aurait d'ailleurs souvent envie de le suivre et de se fonde comme lui dans la ville. Tout cela est empreint d'une beauté gothique, glaciale. Oui mais voilà, les personnages n'ont aucune consistance, on ne peut pas s'y attacher. L'histoire est quasi inexistante. Une lecture dérangeante dont je suis sortie bien dubitative!

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 20:27

La-singuliere-tristesse-du-gateau-au-citron-de-Aimee-Bend.jpgLe jour de ses neuf ans, Rose Edelstein découvre en goûtant son gâteau d'anniversaire qu'elle est capable de ressentir les émotions de sa mère lorsqu'elle l'a confectionné. Ce bouleversement va entraîner la petite fille dans une enquête sur les membres de sa famille, tous dotés de pouvoirs plus ou moins embarrassants, qui les contraignent à de salutaires arrangements avec la vérité.

Un titre accrocheur, une idée de départ emballante, une promesse tenue pendant 250-300 pages...et puis tout s'effondre comme un soufflé raté! Voilà en gros résumées mes impressions sur ce livre. Frustrant! Le titre évidemment ne pouvait qu'attirer mon attention. C'est par lui que je suis rentrée dans le livre. L'idée de départ est aussi originale qu'excellente. Une petite fille se découvre un don : elle peut, en mangeant, deviner les états d'âme, et même les plus grands secrets; de la personne qui a préparé le repas. Aimee Bender maitrise très bien son sujet pendant les 2/3 du roman. On suit la vie de Rose, petite fille attachante, au fil des ans, qui tente tant bien que mal de vivre avec cette faculté, de l'apprivoiser. Seuls son frère et son ami Georges sont au courant. Seulement ça ne "décolle" jamais réellement, il ne se passe pas grand chose d'autre que la description d'une vie de famille presque banale. Ca s'essouffle de plus en plus, jusqu'au dénouement totalement improbable (son frère capable de se fondre dans sa chaise pour devenir invisible). Aimee Bender a probablement voulu entrecroiser trop d'intrigues, de personnages, ajouter une touche de fantastique par çi, une histoire d'amour (la mère qui trompe son mari) par là. Rien n'est abouti. J'aurais préféré qu'elle se concentre sur Rose et son don jusqu'au bout. Décevant.

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 12:52

 


 

C'est l'histoire d'un homme (Jean Dujardin) qui reçoit la visite de son cancer (Albert Dupontel). " Bonjour, lui dit le cancer, je suis votre cancer. Je me suis dit que ça serait peut-être pas mal de faire un petit peu connaissance... "
Un film unique, étrange, totalement anticonformiste et dérangeant, dont seul Bertrand Blier pouvait avoir l'idée. Le duo Dujardin/Dupontel, reformé 6 ans après "Les convoyeurs" fonctionne toujours à merveille, et Anne Alvaro et Myriam Boyer sont bluffantes de vérité. L'humour le plus noir côtoie le drame, la tendresse et l'amour ne sont jamais très loin de l'ironie. Malgré quelques longueurs on passe un très bon moment de cinéma.

 

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 12:56

au_revoir_la_haut.JPGRescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent que le pays ne veut plus d'eux. La France glorifie ses morts et oublie les survivants. Condamnés à l'exclusion, et refusant de céder à l'amertume, ils imaginent ensemble une arnaque gigantesque qui va mettre le pays tout entier en effervescence... Prix Goncourt 2013.

C'est d'abord le thème qui m'a poussée à lire "Au revoir là haut": l'immédiat après 1ère guerre mondiale n'est pas si souvent que cela traité dans les romans. A vrai dire je ne connaissais pas grand chose à cette période, hormis les fameuses "gueules cassées", soldats revenus défigurés du front. J'avais déjà lu deux polars de Pierre Lemaitre, mais sur celui ci j'ai été un peu surprise au départ par le style, que je n'ai pas reconnu. Je l'ai trouvé un peu trop "voyant", exhibé. J'aime quand l'écriture est présente, mais qu'elle s'efface au profit de l'intrigue et des personnages. Très rapidement cela dit j'ai retrouvé mes repères et la lecture est devenue beaucoup plus fluide. Les personnages sont tous profonds, marquants, on s'y attache chacun à leur manière : Albert et son éternelle inquiétude, Edouard et son extravagante insouciance, tous portent en eux, voire sur eux, les stigmates du conflit mondial. Une grande claque littéraire que ce roman.

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 12:50

 


 

Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.

Un trèsbon Woody Allen, un très joli moment de cinéma porté par des acteurs au top  : Colin Firth évidemment, mais aussi la petite Emma Stone, que j'ai adoré. Leur duo fonctionne à merveille. On retrouve bien évidemment les traditionnels thèmes "alléniens" (impossible de se tromper, on est bien dans un Woody Allen) : le héros un peu snob et condescendant, des réflexions sur les croyances, la psychologie... . Un film léger, pétillant, juste, drôle, élégant, bref, un vrai beau coup de coeur!

 

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 12:55

gouts2_1.jpg

 

 

 

Harry Bosch, policier à Los Angeles, enquête sur la mort par overdose d'un toxicomane. Suite à un appel anonyme, le corps a été retrouvé à l'intérieur d'une canalisation. Bosch reconnaît vite la victime, Billy Meadows. Jadis, il a combattu avec lui au Vietnam. Tous deux étaient des "rats de tunnel", chargés de "nettoyer" les galeries souterraines tenues par le Vietminh. Alors que la police s'apprêtait à classer l'affaire, l'inspecteur, convaincu qu'il s'agit d'un meurtre, va s'acharner à découvrir qui a tué son ancien compagnon. Bosch découvre que Meadows a participé au cambriolage d'une banque l'année précédente. Pour remonter la piste, il accepte de travailler avec un agent spécial du FBI, Eleanor D. Wish, dont le frère n'est jamais revenu du Vietnam.
Un très bon polar bien ficelé. Rien de révolutionnaire, Michael Connelly reste dans les codes connus et archis connus du roman policier, aucune surprise à attendre de ce côté là, mais ça fonctionne et c'est très efficace jusqu'au bout. De plus les personnages, Harry Bosch en tête, sont bien fouillés, bien croqués, et attachants. Un bon moment de lecture.

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 15:27

sauvage.jpg

Anais s'est violemment débattue pour échapper à la police. Sa jupe est tachée de sang, mais tout ce dont elle se souvient c'est d'un écureuil. Elle est conduite au Panopticon, un centre pour adolescents difficiles, où elle rencontre d'autres gamins. Isla l'anorexique, séropositive et mère de jumeaux, qui pratique l'automutilation et Tash qui l'aime, et se prostitue pour gagner l'argent de l'appartement où elles vivront ensemble. Les garçons sont tout aussi perdus et perturbés, le quotidien oscille entre fugue et défonce. Tous sont des enfants abandonnés, ou pire, par tous les adultes qu'ils ont rencontrés. Les travailleurs sociaux qui les surveillent sont dépassés ou indifférents. Trimbalée de foyers en familles d'accueil depuis sa naissance, Anais a l'impression d'être un sujet de laboratoire prisonnier d'une expérimentation.

J’avoue l’avoir abordé un peu à reculons : le sujet me paraissait lourd, trop plein de pathos. Au final si l’intrigue n’a évidemment rien de drôle Jenni Fagan la traite avec suffisamment de finesse et d’intelligence pour qu’elle ne soit pas « plombante ». Une réflexion profonde, parfois dérangeante, sur ces jeunes délinquants et les solutions qu’on leur propose, ou pas, pour tenter de s’en sortir, entre services sociaux qui semblent bien inadaptés, et éducateurs dépassés

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 13:10

plus-vite-que-son-ombre.jpg

 

 

L'Ouest américain, fin du XIXe siècle. Buck Miller débarque à Canyon City, en pleine fête locale. Il se dirige tout de suite vers le saloon pour s'inscrire à la course à pied qui fait partie des festivités au même titre que les combats de coqs ou les défis au pistolet. Chaque ville a son champion de course à pied, son fast man. Buck parvient à le battre...

J'avais découvert Tom McNab avec "La grande course de Flanagan", un de mes romans cultes, je l'avais dévoré. J'attendais donc beaucoup de "Plus vite que son ombre". Au final je l'ai trouvé un ton en dessous de "La grande course de Flanagan". McNab est incontestablement un formidable raconteur d'histoire, et il maitrise parfaitement l'art de peindre des personnages hauts en couleur, attachants, rocambolesques, mais il manque le souffle que j'avais trouvé dans "La grande course". Malgré ce petit bémol "Plus vite que son ombre" est un très bon livre, sur un monde que je ne connaissais pas : celui de la course à pied dans les années 1800. Une belle description également de l'Amérique au temps de la conquête de l'ouest.

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 15:26

sektion--20.jpgBerlin, 1972. Subissant le régime autoritaire est-allemand, la famille Ostermann vit cloîtrée dans cette ville coupée en deux. Censé être un élève modèle de la RDA, le jeune Alex a de plus en plus de mal à cacher son attrait pour la culture et la musique de l'ouest, et la Stasi, la police secrète, le surveille de près...

Suspicion, dénonciation, menaces, surveillance, Paul Dowswell restitue très bien l’atmosphère pesante du Berlin Est des années 70. On mesure à quel point les gens étaient « parqués » derrière le mur, si proches et pourtant totalement isolés du monde occidental. Paradoxalement la découverte de Berlin ouest ne se fera pas sans difficultés pour la famille Ostermann : la Stasi y est toujours présente, menaçante. Denrées alimentaires beaucoup plus chères qu’à l’est, inégalités (« chacun pour soi ») ils découvrirons que la liberté a aussi un prix.

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 13:42

 


 

A sa sortie de l'école de police, Antoine monte à Paris pour intégrer la 2ème division de police judiciaire. Caroline Vaudieu, de retour dans le service après avoir vaincu son alcoolisme, choisit le petit lieutenant pour son groupe crim'. Plein d'enthousiasme, Antoine fait son apprentissage du métier aux côtés de ses hommes.Vaudieu s'attache rapidement à ce jeune homme, de l'âge qu'aurait eu son fils disparu...
Un film plein d'humanité et de tendresse. La réalisation, la photo sont très dépouillées. On n'est pas dans le film de flics classique avec coups de feu toutes les deux secondes, poursuites endiablées... . Ici pas d'esbrouffe, de surenchère. Xavier Beauvois nous immerge dans la vie quotidienne de la PJ, un peu à la manière du "Polisse" de Maiwenn, que j'avais déjà beaucoup aimé. D'ailleurs comme ce dernier "le petit lieutenant" se rapproche du documentaire. Une belle oeuvre humaine et sociale (mention spéciale à la complicité presque filiale entre Caroline Vaudieu et "son" petit lieutenant), une grande réussite, très prenante, servie par des acteurs parfaits dans leurs rôles respectifs.

 

Partager cet article
Repost0