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14 septembre 2017 4 14 /09 /septembre /2017 13:46
Infernal trail des Vosges. 33 kms et 1200 d+

Samedi 9 septembre j'arrive à la gare de Nancy. Séverine et maman m'attendent. Je reviens dans les Vosges, à la maison, pour une de mes courses fétiches, l'Infernal trail. 33 kms et 1200m d+, que du plaisir en perspective! Je l'ai déjà couru en en 2013 et 2014 mais apparemment le parcours a changé depuis, tant mieux! Sur la route on évoque surtout les conditions météo : c'est juste l'hiver ici, il n'arrête pas de pleuvoir, il fait froid...On essaye tant bien que mal de se convaincre que météofrance ne se trompe pas pour le lendemain, avec une amélioration de la température et surtout pas de pluie.

Dimanche 10 septembre. Après une nuit de sommeil en dent de scie on va dire, le réveil sonne à 6h30. Faut vraiment se lever là? Bon ben on y va alors. Premier miracle, il ne pleut plus et ça semble même vouloir se dégager! Pendant le petit déj on jette un coup d'oeil au parcours. On passera par "la croix des pestiférés", puis par les lieux dits "l'enfer", "le purgatoire", et "le paradis". Humm ça fait envie là tout de suite! Côté barrières horaires, sur le papier, ça devrait passer sans trop de soucis. Je vais pouvoir faire une course sereine.

En 15' on est sur le lieu du départ. Je retire mon dossard, puis on a le temps de siroter un thé avant d'aller un peu s'échauffer avec Séverine. Les jambes ont l'air plutôt coopératives ce matin, ça s'annonce bien.

9 heures pile le départ est donné. Evidemment sur une distance courte comme ça, ça part très vite devant. Je ne me laisse pas entrainer, je prends mon petit rythme. Séverine est déjà loin devant. Quelques petits ralentissements pour monter la première butte, maman m'attend sur le replat avec Cosi le petit Jack russell. Une descente, et on sort du site de départ. On enchaine sur 2 kilomètres sur route histoire d'étirer le peloton, et on arrive au pied de la première montée, et premier bouchon. Je ne m'énerve pas, bien décidée à profiter de la journée. Je ne vais pas détailler tout le parcours mais juste dire que j'ai adoré ce terrain de jeu, comme d'habitude : une alternance de montées/descentes (parfois bien vertigineuses et glissantes à cause de la boue), de plat pour relancer. Ca me convient parfaitement! Bref, je m'éclate! Je retrouve maman au premier ravito (chalet de Pusieux), en 1h50 (barrière horaire à 2h15). Je suis 595ème. Je ne m'arrête pas j'ai encore tout ce qu'il faut sur moi. La route continue, toujours sans histoire. Les jambes avancent bien, il fait beau, le pied! Je traverse la première zone très boueuse. YEAHHH j'active le mode mimicracra et c'est parti droit dedans! J'arrive au deuxième ravito (Raon au bois) en 3h16 (la barrière horaire était à 5h) et en 587ème position. Maman prend quelques photos, je recharge en eau cette fois. Il ne reste plus que 13 kilomètres. Ca commence par un bon kilomètre de montée. Une descente et maman m'attend en bas. La fin de parcours continue en dent de scie. Je fais le yoyo avec plus ou moins les mêmes coureurs. Un groupe me saoule un peu d'ailleurs : ils parlent très fort de leurs exploits dans l'armée (légion si j'ai bien compris).... j'arrive pas à les distancer. GRRR, ils sont assez pénibles. Dans la dernière grimpette quelqu'un me dit qu'à la bascule il ne restera plus que 3 kilomètres de plat. Je me force à rester dans ma bulle. C'est pas fini, certes ce n'est plus que de la descente, mais certains passages sont encore bien boueux et piégeux. Rester concentrée jusqu'au bout et ne rien lâcher! On entend maintenant le speaker, ça sent l'écurie! Un petit bout de route, une petite butte à monter, et je reviens dans l'aire de départ. Maman et Séverine sont là. Séverine (arrivée en 4h17...) m'accompagne en courant sur les derniers mètres et maman file m'attendre derrière l'arche de l'arrivée. Je passe la ligne en 5h33, en 575ème position Grosse émotion : il y a 7 mois jour pour jour à cette heure ci, j'étais en salle d'opération pour une grosse intervention! On va dire que je suis plutôt très fière du chemin parcouru depuis! Et la bonne nouvelle c'est que ce n'est pas fini! On remet ça très bientôt, du côté de Grenoble cette fois!

Infernal trail des Vosges. 33 kms et 1200 d+
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27 août 2017 7 27 /08 /août /2017 15:52
Trail du bélier, la Clusaz, 27 kms, et 1000 d+

Cela fait plusieurs mois que je n'ai rien mis sur ce blog, notamment dans la section trail, et pour cause : le trail était bien loin! J'ai subi cet hiver une grosse opération cardiaque, et en sortie de réa ça donnait ça :

https://youtu.be/LZdrjpUYaCs

Autant dire que c'était pas gagné pour aller chercher la polaire à Chamonix, malgré la musique de l'UTMB en fond sonore! LOL

La rééducation, puis la reprise de la course à pied ont été très très dures. Je courais 100 mètres, marchait 200 en soufflant comme un boeuf. Horrible! Et puis petit à petit les sensations, le plaisir sont revenus. J'ai pu recourir, tout doucement, 30 puis 45 minutes sans faire de pauses marche, les sorties se sont allongées. Ajoutez à cela une Séverine aux petits soins pendant et après l'opération, pour me faire faire de belles sorties du côté de Grenoble et Chamonix (OK je me suis vengée avec les séances d'escaliers à Cergy, mais énormes mercis pour tous ces moments passés ensemble, c'est TOP!) et il était grand temps de remettre un dossard.

On a choisi le trail du bélier, à La Clusaz, que Séverine a déjà fait 2 fois. Elle me rassure en me disant qu'il est très roulant, mais qu'il y a de forts risques que ça bouchonne dans la première côte.

On arrive sur place vendredi soir. Retrait des dossards, préparation des sacs, soirée tranquilles à l'hôtel, la routine pré trail se remet en place automatiquement. Je fais une bonne nuit. Derniers préparatifs, petit déj, et c'est parti, direction La Clusaz.

Sur place on prend le temps de s'échauffer un peu. Les jambes vont super bien. Il faut dire que ça fait 2 jours qu'on a rien fait niveau sport, et qu'on apprend le sens du mot repos (bizarre comme concept, mais intéressant....). Je me sens stressée, je pars dans l'inconnu.

Enfin le départ est donné et la tension s'évacue un peu. Comme m'avait dit Séverine ça part très vite. Tout le monde veut être devant pour éviter le fameux bouchon. A mon niveau, je me contente de prendre un petit rythme confortable. On verra bien. La première côte arrive et effectivement, ça bouchonne. On est à l'arrêt. Je prends mon mal en patience en papotant avec mes voisins voisines. Autour de moi tout le monde commence à s'interroger pour savoir si on va pouvoir passer cette fameuse barrière horaire du kilomètre 13,5. Je sais que ça va être très très compliqué pour moi. Même sans les bouchons ça aurait été juste, mais là... . Je décide de ne pas me faire de noeuds au cerveau avec ça et juste de profiter de la course, du moment. On arrive au sommet, on peut enfin recourir et ça devient bien roulant. Je m'éclate vraiment. Le temps est parfait, ni trop chaud, ni trop froid. Le parcours est magnifique. Je savoure d'être là, la vie est merveilleuse! On passe le lac des confins (petite hésitation sur l'itinéraire, le panneau donnant la direction est tombé par terre), puis une bonne descente, avant la montée vers le crêt du merle, où doit être jugée la première barrière horaire. Je sais que sauf s'ils sont particulièrement cools, je n'irai pas plus loin. Les 2 heures de course sont passées. Et effectivement c'est ce qui se produit. Un mec de l'organisation m'arrête. Le temps que les derniers arrivent (il doit y avoir une vingtaine de personnes derrière moi), que les bénévoles rangent le ravitaillement et il me redescend à La Clusaz. Séverine ne tarde pas à arriver, ravie de sa reprise! BRAVO!!!

En ce qui me concerne évidemment je me sens frustrée et un peu déçue de cette reprise avortée, mais je mesure aussi tout le chemin parcouru depuis mon opération. Je me suis vraiment fait plaisir, j'ai savouré à fond tout ce parcours. Qu'est ce que c'est bon le trail!! Et le top c'est qu'on remet ça très bientôt, dans les Vosges cette fois ci!! Donc oui, qu'est ce que c'est bon la vie, et d'être en vie, purée!!!

Trail du bélier, la Clusaz, 27 kms, et 1000 d+
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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 18:43
Marathon de Salon de Provence. 13 novembre 2016

Ce n'est pas un scoop, je suis une pauvre petite chose fragile, faible et influençable et c'est très mal! Alors forcément, quand on a commencé à parler du marathon de Salon de Provence, qui s'annonçait comme THE place to be en cette fin d'année avec un maximum de copines au départ, qu'en plus c'était la premièret et unique édition, organisée par Mireille, je n'ai pas résisté très longtemps. J'ai le grand raid des cathares un mois avant? Pas grave, ça fera une sortie longue de récup! Allez hop, top là! Pas d'objectif chrono, pas de pression, juste l'envie de passer un weekend au top avec les filles. 10 jours avant, gros coup de stress au boulot : On me dit que ça va être très compliqué de m'accorder mes jours de congès! Finalement ma collègue trop géniale acceptera de décaler son weekend et venir travailler à ma place. Merci, merci!! je te revaudrai ça!

 

Vendredi 11 novembre

 

On se retrouve avec Tati et Amel à la gare de Lyon. Je suis ravie de faire la connaissance d'Amel! Le trajet passe vite et Mireille nous attend à Aix pour nous emmener en voiture sur Salon de Provence. Un petit tour pour nous faire repérer le parcours du marathon, on s'installe à l'hôtel, et on ressort pour déjeuner dans ce qui deviendra notre cantine pour le weekend. L'après midi et la soirée se passent tranquillement, entre petite balade, et glandouille. 

 

Samedi 12 novembre

 

Le mistral a soufflé toute la nuit, c'était impressionnant! On espère toutes qu'il se fera oublier le lendemain, parce que courir avec ce vent, ça va pas être possible! Le matin est consacré au retrait des dossards, puis à une petite balade dans la ville. L'après midi sieste, lecture. Aude, et Louise, une copine de Nath qui va partager notre chambre arrivent. Comme Amel je ne connaissais pas Louise avant, mais le contact passe tout de suite hyper bien, et naturellement. La magie d'une passion partagée sans doute. C'est déjà l'heure d'aller à la "pasta party". Qu'est ce que c'est bon de retrouver toutes les copines! Pour certaines ça faisait des lustres que je ne les avais pas vues. On passe une super soirée! Le temps de préparer les affaires pour le lendemain, et il faut se coucher. C'est pas tout ça mais on a marathon! 

 

Dimanche 13 novembre. 

 

Lever à 6h30. Le vent s'est tu, on est rassurées. Par contre il ne fait pas très chaud pour la frileuse que je suis, et je décide de bien me couvrir (manches longues, coupe vent, et gants) On prend le petit déj dans la chambre et on va tranquillement au départ. C'est à 200m à peine, aucun stress donc. Tout le monde arrive progressivement. On fait une photo de groupe, puis on se place dans le sas de départ. Evidemment en ce jour de commémoration des attentats de l'année dernière l'émotion est très présente. Tati à côté de moi essuie quelques larmes après la minute de silence, le discours du maire, et la Marseillaise. 

Le départ est donné dans un lâché de ballons et des fumigènes. Superbe ambiance! 

 

Les sensations au départ son un peu mitigées. Je sens que les jambes sont en pleine forme mais j'ai un point de côté, et du coup beaucoup de mal à respirer. Malgré tout je garde sans trop de problèmes une allure qui me permettrait d'envisager un chrono autour de 4h15. Le parcours, annoncé comme "plutôt roulant", est loin d'être facile. Il y a pas mal de faux plats, voire des petites côtes. Nous sommes privilégiés, puisque nous passerons 2 fois sur la base militaire de Salon, qui est normalement interdite au public...mais ce seront les moments que j'aimerai le moins dans ce marathon! On nous annonçait des animations mais il ne se passe pas grand chose, hormis les encouragements de quelques militaires présents comme bénévoles. Il y a de grandes lignes droites interminables. Au retour surtout, ça fait mal! j'aime bien le reste du parcours par contre, c'est très joli et diversifié, surtout le passage au bord du canal vers le 30ème. Jusqu'au semi je suis dans le bon tempo pour 4h15, avec la meneuse d'allure derrière moi. Mais on attaque alors une des 2 grosses côtes du jour, et j'y laisse des plumes, je peine à relancer. Je me demande si je n'ai pas fait une erreur dans ma gestion de course, en partant un poil trop vite, compte tenu de mon point de côté qui m'a bouffé un peu de jus. Enfin on ne peut pas refaire l'histoire... . Je n'arrive pas à accrocher la meneuse 4h15 quand elle me double. Vers le 22ème-23ème km je croise yanne en sens inverse. M... c'est fini pour elle alors qu'elle avait fait une super prépa! Je me remets dans ma course. Vers le 28ème c'est Tati que je rattrape. Une petite tape d'encouragement et je poursuis ma route. Au 30ème c'est Aude que j'aperçois. Elle me dit qu'elle a hyper mal au dos. J'espère qu'elle pourra aller au bout! Les 12 derniers kilomètres sont bien difficiles pour moi aussi, les jambes deviennent de plus en plus réfractaires. Le deuxième passage sur la base est interminable. A la sortie une grande montée nous attend pour rejoindre la ville. C'est dur dur. Ca fait un moment que les 4h15 ne sont plus envisageables, mais le sub 4h30 l'est toujours donc je ne lâche rien et je me bats. Au 41ème Marylin me dit qu'il ne reste plus que de la descente. YOUPEE!! C'est parti. Peut être 500m avant la ligne un groupe de pompom girls nous fait une hola. Je m'arrête pour esquisser un pas de danse et faire ma kakou, forcément! D'ailleurs j'ai adoré l'ambiance sur ce marathon en général. Les gens étaient très présents dans les rues, nous encourageant par notre prénom, noté sur nos dossards. Qu'est ce que ça redonne du jus! Bon c'est pas tout ça mais j'ai une course à finir, donc je relance pour le dernier sprint. Je franchis la ligne en 4h27, sous les encouragements de yanne, Jean Marc, Fanny. Je retrouve Amel qui a éclaté son  chrono et ensemble on va assister à l'arrivée de Tati. Dans la foulée on rejoints aussi Louise. La miss boucle son premier marathon en 4h34, dans la douleur, mais elle l'a fait. Bravo, madame la marathonienne!! 

 

Petit bilan de ce weekend :

 

au top évidemment, je n'avais aucun doute là dessus. Je n'aurai pas battu mon meilleur chrono (ça ne peut pas marcher à tous les coups) mais l'essentiel n'est pas là. Je retiendrai avant tout ces moments de partage, d'amitié. Ca fait un bien fou! Merci les filles pour les encouragements sur le parcours : Maryline, Fanny, Mireille, Yanne, Jean Marc à l'arrivée. Ca m'a bien boostée! 

Merci à Mireille pour cette belle organisation et pour l'accueil. Pour une première, ça a été une vraie réussite! J'ai adoré le parcours (bon, hormis le passage sur la base vous l'aurez compris), l'ambiance, c'était top!

Maintenant un peu de repos (relatif hein faut pas déconner non plus) et ce sera parti pour les objectifs 2017. L'année commence à se construire. j'adore cette période où on a l'impression d'être devant la vitrine d'une boulangerie à ne pas savoir quoi choisir! Tout à l'air tellement appétissant pour la gourmande que je suis! :) 

Marathon de Salon de Provence. 13 novembre 2016
Marathon de Salon de Provence. 13 novembre 2016
Marathon de Salon de Provence. 13 novembre 2016
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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 20:33
Grand raid des cathares, 14 octobre 2016

"La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute."

"Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends"

 

Ces deux citations de Nelson Mandela illustrent parfaitement mon état d'esprit à l'issue du grand raid des Cathares, version 100kms et 4000m de d+. 

 

Nous arrivons à Carcassonne avec maman dans l'après midi du jeudi. Je vais retirer mon dossard et faire vérifier mon matériel obligatoire, puis nous arrivons juste à temps pour le départ du 175 kms. On a le temps d'apercevoir Babou, qui affiche un grand sourire! La soirée se passe tranquillement, entre installation dans notre chambre à Notre dame de l'abbaye, et préparation des affaires et du road bcook pour le lendemain. La grosse question à ce moment là concerne le temps, qui promet de ne pas être top visiblement. Il n'a pas plu ici depuis le 14 juillet c'est bien ma veine cet épisode cévenole! Cette course est une première pour moi puisque c'est la première fois que je passerai aussi longtemps en course (27h30 maximum pour la barrière horaire finale), et la première fois que je devrai passer toute une nuit en course, après avoir déjà passé la journée dehors à crapahuter (le départ est à 9 heures du matin). Autant dire que si le temps pouvait ne pas être trop dégueu, ça m'arrangerait! 

 

Vendredi 14 octobre, jour J. J'ai un peu de mal à émerger mais je me sens plutôt détendue, pas trop stressée. Nous avons la chance d'être logées tout près du départ (merci super Babou pour le bon plan, c'était top!) donc pas d'affolement. Je prends mon petit déj et fais les derniers préparatifs tranquillement. J'ai même le temps de somnoler un peu : je vais passer plus de 24 heures éveillée il faut prendre de l'avance! Le temps est "pas si pire" au final. Une petite pluie fine, mais pas de trombes d'eau, et apparemment ils annoncent plutôt du mieux pour l'après midi, et surtout pas de pluie pour la nuit et le lendemain matin. Par contre évidemment ça s'annonce très boueux. 

 

Le départ, porte de Narbonne, commence par une portion de route. Je prends mon rythme tranquillement en essayant surtout de ne pas me laisser entrainer par la meute. Les jambes vont bien, je me sens en forme. Après une courte portion roulante, sur bitume, on attaque les sentiers. Et c'est effectivement très très boueux, tendance glissant. Et il n'y a souvent pas de cailloux ou de racines pour se retenir, donc je m'aide des mains dans les montées, mais même à quatre pattes je m'étale façon Bambi, tout en reculant. C'est juste épuisant de faire un mètre avant pour trois en arrière. J'arrive au pointage du lac de Cavayère (6ème kilomètre) déjà bien crottée! Maman m'y attend avec Michel, un ami de Babou que nous avons retrouvé le matin au petit déj. A ce moment là tout va bien encore, et je continue sans états d'âme ma route.

C'est vers le 12ème-13ème kilomètre que ça commence à se compliquer. Je ne suis plus du tout dedans. J'en ai marre de glisser comme ça, et surtout le mental ne suit plus du tout. Nous en sommes encore très loin évidemment mais je suis déjà complètement focalisée sur la nuit à venir. C'est bien simple, je ne pense qu'à ça, à cette nuit complète à passer en course, et j'ai la boule au ventre. J'angoisse à l'idée de me retrouver seule pendant autant de temps, avec ce terrain glissant, pas forcément facile à négocier. Pour couronner le tout le balisage prête déjà un peu à confusion. On "jardine" sur quelques portions. Comment je vais pouvoir négocier ça de nuit? Au début je pense à un simple moment de moins bien, je tente de me remobiliser. Auto coup de pied au c.... que ça s'appelle en langage diplomatique. Mais ça dure, ça dure, c'est même de pire en pire. Je sors totalement de ma course. Je regarde ma montre et alors que la première barrière horaire aurait du passer sans trop de soucis un jour "avec", je me surprends à penser que ce serait un soulagement d'y être arrêtée. Allez, je peux bien l'avouer maintenant, je fais même rien pour que ça passe, en fait. Je lambine, je trainasse. J'ai honte, mais c'est comme ça.

J'arrive à Molière (km 19) 5 minutes avant la barrière. J'aperçois maman et Michel, et avant même qu'ils me disent quoique ce soit je lance "j'arrête, c'est bon, j'en ai marre". Tous les deux ont la même réaction "il n'en est pas question!! On t'enchaine au ravito, tu manges, tu bois, et tu repars. Fin de la discussion". Mais euuuh, fichez moi la paix!! Comme ils me précisent qu'ils pourront me retrouver à Clermont sur Lauquet dans dix kilomètres, je finis par repartir. Une bénévole me dit qu'ils annoncent du meilleur temps à partir de maintenant, et que le terrain va devenir plus facile.

Pendant 2 ou 3 kilomètres je me reprends à espérer. Je me projette au moins jusqu'à la deuxième BH, située à Château d'Arques à 20h30 (km 49). Ca devrait passer. Mais très vite les démons réapparaissent : "oui, mais tu vas enchainer sur la nuit après, comment tu vas faire? comment ça va se passer? etc etc". Ca recommence à m'envahir la tête. En plus, en guise de beau temps, on a droit à un passage sur un plateau en plein dans les grosses rafales de vent, la pluie, avec un brouillard à couper au couteau. Youhou!!! C'est chouette le beau temps dans le sud dites donc! J'ai 3 kilos de boue sur chaque chaussure, je déchire ma gore tex en m'accrochant à un arbuste dans une montée glissante. Bref, je suis au top là! LOL

Le ravito de Clermont n'en finit pas d'arriver. Il n'était pas au 30ème, mais au 32ème finalement. Quand j'aperçois Michel qui m'attend pour faire les derniers mètres avec moi ma décision est prise : je rends mon dossard. Il n'y a pas de pointage ici, j'aurais donc pu continuer jusqu'à Château d'Arques, mais à quoi bon? Je ne suis pas dedans, je ne prends pas de plaisir, et je sais qu'aborder la nuit tendue, angoissée comme je le suis, serait le meilleur moyen de me planter, de me blesser (cf la Saintélyon 2014 où j'étais dans le même état d'esprit avant ma blessure au genou). Je préfère arrêter les frais, il y aura d'autres courses. 

Bien sur, comme tout abandon c'est difficile à digérer. Je ne pense pas l'avoir fait encore d'ailleurs. En prenant le départ d'une telle course on sait tous qu'il peut se passer énormément de choses, que malgré une prépa au cordeau on ne pourra jamais tout maitriser. Mais un abandon fait toujours mal, évidemment. Mais pour en revenir au début du CR, l'échec serait simplement de ne pas en tirer des conséquences, de ne pas savoir saisir cette occasion pour apprendre. Je crois par exemple que nous n'avions pas suffisamment préparé cette partie de nuit avec maman. Dans ma tête j'allais rester seule, sans la voir, de 20h30 à 7 heures du matin (3ème pointage). Peut être que si on avait scrupuleusement défini les points intermédiaires où elle pouvait me voir (emplacement, kilomètres, kilomètres entre les différents points), ça m'aurait rassurée et ça m'aurait libéré l'esprit. Le mental, qui est d'habitude ma force, m'a lâché ce jour là. J'ai lu, et vais continuer à lire, des articles sur la prépa mentale, pour que ça n'arrive plus. Je suis convaincue que ça fait partie intégrante de l'entrainement, et de la course. Peut être également que j'ai eu tort de ne pas accepter les bâtons de Michel? Ca aurait pu m'aider à moins glisser? Et bien, cela va sans dire "bouffer" de la nuit, que ce soit en entrainement ou en compétition.

Enfin pour conclure sur une note positive : l'avantage de n'avoir couru que 32 kms, et 6 heures, c'est que la récup a été hyper rapide. Pas de courbature ou de fatigue évidemment, donc j'ai pu reprendre l'entrainement très rapidement en vue du marathon de Salon de Provence le 13 novembre (un p..... de weekend de folie à l'horizon!!) et des objectifs 2017 : maxicross de Bouffemont en février, et écotrail de Paris (80 kms) en mars. En attendant les résultats du tirage au sort pour le marathon du mont blanc en juin! Allez, hauts les coeurs, on se relève, et on repart!

Grand raid des cathares, 14 octobre 2016
Grand raid des cathares, 14 octobre 2016
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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 10:20

J-1 semaine avant le gros défi de cette fin d'année, le grand raid des Cathares, à Carcassonne. 101 kms, 4300m de d+, le tout à faire en moins de 27h30. Ce sera la première fois que je partirai pour une durée aussi longue, que je passerai une nuit complète en course. C'est l'inconnu, mais une chose est sûre : l'aventure sera fabuleuse, j'ai hâte d'y être!! La prépa s'est bien passée, l'envie d'en découdre est là, je suis en forme, pas de bobos. Y a plus qu'à! On y croit jusqu'au bout, et on ne lâche rien!!

En attendant voici quelques images de l'année dernière.

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 19:07
OCC 2016. 55 kilomètres et 3500 de d+

J'avais déjà tenté l'inscription à l'OCC (la plus petite des courses organisées dans le cadre de l'UTMB, 55 kms et 3500m de dénivelé entre Orsières et Chamonix) l'année dernière, mais je n'avais pas été retenue au tirage au sort. Je retente ma chance au mois de janvier, et cette fois c'est bon! A moi Chamonix!! Je connais la partie Champex-Chamonix, commune à l'UTMB, pour l'avoir faite avec Mailys il y a deux ans. Je sais combien les paysages sont sublimes. C'est peu de dire que je vais me régaler et que j'ai hâte d'y être! L'euphorie passée je commence à douter : les barrières horaires me font peur avec mon allure d'escargot, et je me demande bien comment je vais me préparer au dénivelé en région parisienne... . On organise quelques stages commando-weekends chocs du côté de Grenoble chez ma Séverine. A chaque fois des journées de rêve à enchainer les kilomètres et le d+, entre Chamechaude, le grand som ou encore le grand colon. On peaufine le tout avec une grosse semaine de rando en chartreuse avec Yanne, Mumu, Béa, et Béné, et emballé c'est pesé! A l'approche du jour J je me répète les mots de Séverine "tu es prête, tu as toutes les cartes entre les mains. Tu manges, tu bois, et ça va le faire!!" Bon, ça ne coute rien d'y croire hein! LOL

Mardi 23 aout :

Le trajet vers Chamonix se passe sans problèmes. Nous arrivons avec maman en milieu d'après midi. Le temps de se poser à l'hôtel et on va prendre nos repères pour la suite de la semaine : le lieu où aura lieu le retrait des dossards le lendemain, le village des exposants. C'est énorme, je suis surexcitée! On croirait une gamine dans un magasin de jouets le jour de noel! On rencontre Xavier Thevenard, Stéphane Brogniart, et Emilie Lecomte. Anton Krupika aussi, que je faillis ne pas reconnaitre parce qu'il porte un tee shirt (tout fout le camp ma bonne dame!) Tous des champions hyper accessibles, simples. Je prends tous leurs conseils : Emilie par exemple me dit de me constituer dans ma tête comme une "banque d'images" de pensées positives, de bons souvenirs, auxquels je penserai quand ça n'ira pas pendant la course. C'est bête mais je ne l'avais jamais fait jusque là. Et les bons souvenirs, les bonnes ondes, ce n'est pas ce qui manque pourtant!!

Mercredi 24 aout :

J'ai rendez-vous avec Cécile, Sébastien Chaigneau, Lizzie Hawker, et d'autres coureurs à 9h30. Au départ je devais courir avec eux, environ 10kms. Mais je n'avais pas calculé que le retrait des dossards doit s'effectuer entre 10h et 13h. En plus j'ai peur de ne pas suivre le rythme, et de me griller la veille de la course. Je me contente donc simplement d'aller au rendez-vous, faire quelques photos et papoter un peu. C'est top de retrouver Cécile! J'en profite pour glaner encore quelques conseils auprès de Sébastien : il va faire chaud demain, il faudra penser à m'arroser régulièrement, en priorité l'entre jambe et les aisselles me dit il. Elégance, raffinement, grâce, j'adore le trail! LOL

Direction le retrait des dossards maintenant. Il y a déjà pas mal de monde mais ça s'enchaîne plutôt bien. L'organisation est parfaitement réglée. On vérifie mon matériel et on me remet le fameux sésame rapidement. Je suis surprise de voir devant moi Xavier Thevenard (futur vainqueur) lui aussi retirer comme tout le monde son dossard, et se soumettre sans soucis à la vérification du matériel.

On rentre ensuite à l'hôtel, un bon repas, une petite sieste et on retourne flâner un peu dans Chamonix, du côté de la ligne d'arrivée. Séverine nous rejoint et la soirée se passe tranquillement, à encourager les arrivées de la TDS.

Jeudi 25 aout.

Le réveil sonne à 4h30. J'avais prévu de prendre les navettes de l'organisation pour aller au départ, mais finalement, comme Séverine et maman sont là, elles m'emmèneront en voiture à Orsières. Royal et tout confort! Je profite du trajet pour comater un peu, et prendre mon petit déj. A l'arrivée à Orsières la première préoccupation, comme sur chaque course : où sont les toilettes?! Et la question question subsidiaire : où est mon café?! (merci maman pour le café déniché!) Ces formalités incontournables effectuées on retrouve Cécile. Papotage, photos. Maman et Séverine me quittent : elles m'attendront à Champex, au 10ème kilomètre.

Le départ est donné à 8h15, et c'est un des plus beaux que j'ai vus jusqu'à présent : les enfants des écoles sont répartis par ordre de classe dans tout le village. D'abord les tous petits, puis les primaires, et enfin les collégiens. Ils donnent tous de la voix pour nous encourager. Super émouvant cette mobilisation!

Orsières - Champex : cette partie est plutôt tranquille. Quelques coups de cul un peu raides, mais je ne souffre pas encore de la chaleur. Les jambes sont super bien, je me sens en pleine forme. Seul point à revoir : mon sac est hyper lourd! Avec tout le matériel obligatoire et la réserve d'eau ça pèse très très lourd. Le peloton est dense mais je peux tout de même courir sans soucis. Un seul bouchon à signaler juste avant Champex, où nous sommes à l'arrêt dans une côte. A champex mes deux anges gardiens du jour m'attendent. Je ne m'attarde pas, tout va bien encore.

Champex - Trient : en sortant du ravito nous longeons le lac pendant un bon kilomètre avant de revenir en forêt. Je m'éclate sur cette partie! Pendant 5-6 kilomètres le terrain est très facile, majoritairement en faux plat descendant. Je déroule tranquillement, juste freinée dans mon élan à un moment donné par une famille de randonneurs qui marchent avec 4 ânes. On attaque ensuite la montée de bovine. La forme est toujours excellente. Que c'est beau!!! Je profite du paysage à fond. Dans la montée, en train d'engloutir ma barre clif aux myrtilles, j'ai un grand sourire sur le visage en me disant que la vie, c'est quand même un truc vachement cool!! Il commence à faire très chaud. A chaque fois que je croise un cours d'eau ou une fontaine j'en profite pour mouiller ma casquette et suivre les bons conseils de Sébastien Chaigneau. J'ai la surprise de rattraper Cécile : je pensais qu'elle était loin devant! je pointe à la Giète, puis on entame la descente sur Trient. Je suis euphorique. Tellement euphorique d'ailleurs que je me paye le gadin du jour. Un petit check up : tout va bien, juste de la tôle froissée. Rien de grave. Reste concentrée ma grande, c'est pas le moment de te blesser. Arrivée à Trient Séverine m'informe que j'ai environ 1H30 d'avance sur la barrière. Ca me tranquillise un peu, même si je sais que le chemin est encore long. Je refais le plein d'eau (cette foutue poche ne veut pas refermer!! L'assistance est interdite sur tout le parcours mais Séverine me donne quand même un coup de main...Catherine Poletti ne lit surtout pas ces lignes, je sais c'est maaaal!!! LOL ) je m'asperge un bon coup, et je vais piquer des tucs et du pain au ravito. Je ne tarde pas à repartir. Grosse erreur, n'est ce pas Séverine! J'aurais du prendre plus le temps de me poser à l'ombre à trient, décompresser.

Trient-Vallorcine : je suis toujours aussi euphorique. Quelques centaines de mettre et on entre dans la montée de Catogne. On est en plein cagnard, et très vite je sens que ça ne va pas le faire. Purée ce coup de mou!! je prends très très cher. Nausées, grosse fatigue, j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes. Je me souviens de Séverine qui s'était assise sur un caillou l'année dernière pendant 10' sur la CCC pour mieux repartir ensuite. C'est ce que je décide de faire. Sauf que je dois manquer de lucidité, je m'assois en plein soleil! Une coureuse tente de me raisonner "Ca va? Reste pas là tu es en plein soleil!" "mais si, je suis bien là, fais pas trop chaud, ça va" Elle m'empoigne par le bras pour me relever et me faire avancer à l'ombre, un peu plus haut. Je reste assise 10', la tête entre les jambes. Puis je tente de reprendre ma route. Si la forme est encore précaire, au moins les nausées se sont un peu calmées. Je peux remanger normalement. Cécile me rattrape, et je ne peux pas l'accrocher. Chacune sa course de toutes façons, chacune son rythme. L'essentiel, pour moi, est de rallier Chamonix. C'est le moment d'appliquer la méthode Emilie Lecomte : je convoque un maximum de pensées positives, de bonnes ondes, et tant bien que mal j'atteins le pointage de Catogne. J'entame prudemment la descente vers Vallorcine. Les jambes commencent à être bien lourdes, moins réactives. Il faut rester concentrée jusqu'au bout. J'arrive au ravito de Vallorcine. Mireille est là, avec Sév et maman. Je prends le temps de boire de l'eau pure (dans mon Camel j'ai du jus de raisin dilué dans l'eau) et de bien me ravitailler. Cécile sort du ravito au moment où j'arrive. Elle m'encourage à bien manger. Après avoir pointé je m'assois sous un arbre un peu plus loin. Cette pause fait beaucoup de bien. Séverine me briefe sur le reste du parcours : un faux plat montant plutôt facile jusqu'au col des montets, et ensuite la grosse montée jusqu'à La flégère. Elle me rassure aussi : je suis large sur les barrières, je ne dois pas m'affoler.

Vallorcine-Chamonix : Je me remets en route tranquillement. Effectivement cette partie est facile. J'en profite. Je pensais revoir mes deux anges gardiens uniquement à Chamonix, c'est ce qui était prévu, mais j'ai la super surprise de les voir au col des montets. Ca me booste avant d'attaquer la dernière difficulté du jour. C'est parti pour la Flégère! Même pas peur...enfin pour l'instant! La forme est pas trop mal et il commence à faire un peu moins chaud. Je sais que cette partie sera un peu différente du parcours de l'UTMB. L'UTMB monte jusqu'à la tête au vent avant de redescendre à la Flégère. Je ne sais pas par où nous allons passer. Enfin pour l'instant ça monte, ça monte comme prévu!! Je vois de plus en plus de coureurs qui s'arrêtent sur le bord du chemin. On arrive à une bifurcation. Pour la tête au vent, c'est à droite, nous on pique à gauche. Et tout de suite je me dis qu'en fait j'aurais presque préféré monter jusqu'à la tête au vent!! On redescend pendant un temps interminable dans des caillasses et des racines. Les quadris crient au secours, les chevilles et les genoux se demandent ce qu'ils ont bien pu faire dans une vie antérieure pour mériter ça. Je n'en peux plus! Et que dire de la grande remontée sur la Flégère ensuite, juste interminable. Je n'en vois pas le bout. Une pause noix de cajou tucs s'impose si je ne veux pas me mettre en boule en pleurant sur le bord du sentier! Ca me remonte le moral. La tente ravito n'apparait qu'à la dernière minute, je n'en peux plus! J'arrive à la Flégère en mode zombie (cf la vidéo du live). Pause pipi et j'attaque la descente finale. Il reste 8 kilomètres. Je sais que la première partie est très chiante, et je suis bien contente qu'il fasse encore jour pour la passer! Il y a des racines et des cailloux partout, j'y vais prudemment, je ne me laisse pas griser par l'arrivée qui approche. J'attends avec impatience le passage de la Floria : après, le sentier se transforme en billard, il n'y a plus qu'à dérouler tranquillement. On voit de plus en plus de monde venu à la rencontre des coureurs. Les encouragements font un bien fou! Les jambes sont hyper dures, je n'ai plus de jus mais maintenant je sais que je vais le faire. L'arrivée est juste incroyable. Plus j'avance, plus les spectateurs sont nombreux. Ca encourage dans toutes les langues (je me souviens d'une famille espagnole me hurlant "venga venga venga!!"). Et tout à coup au bord de la route Sébastien Chaigneau est là, tout sourire! Il me reconnait. Je m'arrête pour le remercier de ses conseils. On commence à discuter, mais voyant que je tape l'incruste et que j'ai pas l'air décidée à redémarrer il me fait "eh, t'as pas une course à terminer?" "euuuh, voui, j'y vais alors!" Enorme!! LOL Un dernier virage et c'est la ligne droite vers l'arche. Maman et Séverine sont là. Qu'est ce que c'est bon de partager ces moments avec elles, quelle émotion! Mireille et Sandrine nous rejoignent ensuite. La première chose que je remarque c'est ces belles polaires finisher qu'on nous remet! J'y crois pas!!! Elle est parfaitement à ma taille en plus! 12h25, soit 2 heures avant cette foutue barrière horaire qui me faisait si peur!

Vendredi 26 aout

Après une journée de glandouille-repos, nous assistons avec maman au départ de l'UTMB. Les larmes aux yeux, le grand frisson! Moi aussi, un jour, quand je serai grande, je serai à ce départ mythique, parmi tous ces coureurs!!

Un énorme merci à maman pour sa présence, avant, pendant et après la course. Sans toi je ne pourrais tout simplement pas réaliser mes petits délires!

Merci, merci et merci aussi à ma coach d'exception Séverine pour tout ce que tu m'apportes (en course et en dehors), tous ces weekends de rêve en montagne! C'était génial, et il va falloir qu'on se refasse ça très vite! Je vais finir par prendre une carte grand voyageur pour Grenoble moi! ;)

Enfin merci à Mireille et Cécile pour le soutien pendant toute la course!

Prochain défi, le grand raid des cathares (100kms et 4500m d+) le 14 octobre prochain, à faire en moins de 27h30.

Le lien vers l'ensemble des photos : https://goo.gl/photos/Ca7ED9LjkCZCsV3S9

Et vers le suivi live : http://www.utmb.livetrail.net/coureur.php (dossard 9738)

OCC 2016. 55 kilomètres et 3500 de d+
OCC 2016. 55 kilomètres et 3500 de d+
OCC 2016. 55 kilomètres et 3500 de d+
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15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 22:09
Grand trail de Saint Jacques : 48 kms et 1600 d+

Ce vendredi 10 juin je retrouve Bénédicte à Paris. Direction Lyon Part Dieu, où Sophie et Anne nous récupèrent. C'est le début d'un weekend aussi énorme qu'inoubliable entre copines maiounettes! Il y a un accident sur l'autoroute, nous sommes donc obligées d'emprunter les petites routes. Ca rallonge un peu, beaucoup, à la folie...mais pas pas du tout, le trajet. En même temps vu ce que ça papote on ne voit pas le temps passer. Entre deux tracteurs on finit tant bien que mal par arriver au Puy en Velay pour retirer nos dossards. On y retrouve Béa, Aurélie et Chantal. J'avais commencé à étudier un peu la question dans la voiture, mais sur un coup de tête je me décide à changer mon dossard du 32 kilomètres pour un sur le 48 (1600m d+). Quand on aime.... . Je fais ma maline mais je me demande quand même comment ça va passer, et si les jambes auront suffisamment récupéré des "seulement" 60 kilomètres du grand trail des lacs et châteaux il y a 15 jours. Trop tard pour se poser des questions de toutes façons : j'en ai envie, je tente. La vie est trop courte pour se faire des noeuds au cerveau! On traîne un peu sur le village, j'en profite pour acheter quelques barres pour le lendemain (forcément je n'avais prévu que pour 30 kilomètres) et on se dirige vers le gite.

Le temps de faire chauffer l'eau des pâtes et Mailys, Carole et Stéphanie arrivent. Le groupe est enfin au complet, la soirée peut commencer! On met au point l'organisation du lendemain : nous sommes inscrites sur toutes les distances (17, 32 et 48), les horaires des navettes qui nous amènerons au départ sont différents. Pour le groupe des 48kms (Sophie, Anne, Chantal et moi) ce sera lever à 5 heures du matin pour un départ du gite vers 6 heures au plus tard. Et dire qu'on paye pour ça!! La nuit se passe bien et quand le réveil sonne le lendemain je me sens tout à fait bien.

Après un thé au gite, on prend la voiture, direction le Puy en Velay, où nous prendrons la navette pour aller au départ à Monistrol d’Allier. Tout est très bien organisé. Dans le bus je prends mon petit déjeuner, et j'en profite pour somnoler un peu. L'avant course passe rapidement, entre "pipi de la peur", papotage avec les copines et photos diverses et variées. On se dirige tranquillement vers le départ, on écoute le briefing.

A 9 heures on lâche les fauves. Enfin c'est vite dit! Ca bouchonne beaucoup sur ces premiers kilomètres. Après quelques centaines de mètres bien roulants en faux plat descendant, on attaque d'emblée les choses sérieuses avec une montée bien technique et pas mal velue. Je pensais que la première barrière horaire au 7ème kilomètre (au bout d'1h30 de course) serait large, mais en réalité pas tant que ça. J'y arrive en 1h19. Je suis 191ème. Je ne m'arrête pas : la poche à eau est encore pleine et j'ai mes barres de céréales sur moi. Dans la descente qui suit j'essaye de rattraper un peu le temps perdu. Je profite du beau temps, des paysages. Au 10ème kilomètre on se reprend une belle bavante de montée qui va durer environ jusqu'au 20ème kilomètre, avec quelques replats quand même, heureusement. Je gère tranquillement sans m'affoler. Je sens mon corps et mes jambes bien coopératifs aujourd'hui. Je ne m'arrête pas non plus au deuxième ravitaillement. Pendant toute cette première partie de course je fais le yoyo avec une dame toute pétillante. Elle a une pêche incroyable mais a du mal à gérer cette énergie : elle fait de grandes accélérations, pour s'arrêter un peu plus loin et marcher. Aucune régularité, j'avoue que ça m'agace un peu. Je finis par la lâcher vers le 18ème-19ème, je ne la reverrai plus.

Le pointage du 21ème kilomètre est assez surréaliste : ils ont placé un tapis de chronométrage en pleine nature, personne ne surveille. Je passe 175ème. Je sais qu'à partir de là ça va être beaucoup plus roulant. Jusqu'à présents nous étions quasiment seuls sur les sentiers. Nous rattrapons maintenant petit à petit les randonneurs partis pour 28 kilomètres. Ca fait beaucoup de monde, par moment ce n'est pas facile de doubler mais dans l'ensemble ça se passe bien et j'apprécie de ne pas être seule tout le temps (cf le CR du GTLC). Les randonneurs nous laissent passer, nous encouragent, nous félicitent. J'adore l'ambiance!

Les kilomètres défilent ainsi tranquillement jusqu'au troisième ravitaillement au kilomètre 34. Je suis 173ème. C'est le seul moment de la journée où j'ai vraiment eu chaud. Là je prends le temps de m'arrêter : pause pipi, remplissage de la poche à eau, et grignoter 2-3 tucs. Sur la portion suivante les jambes continuent à bien dérouler mais je me sens quand même très fatiguée : probablement le contre coup de la course d'il y a 15 jours, et du fait que je n'ai pas vraiment levé le pied cette semaine, puisque qu'au départ je ne comptais faire que le 32 (coach m'a bien pourri à la boxe jeudi soir!). Je m'efforce de gérer au mieux. Moralement par contre tout va bien, je sais que sauf catastrophe j'irai au bout, et que je passerai les barrières sans problèmes.

Le dernier pointage est au 39ème, je suis 164ème, place que je garderai jusqu'à l'arrivée. Encore un passage pas évident (les chibottes) avec de beaux coups de cul qui font bien mal à ce stade de la course. La descente vers le Puy en Velay me parait très longue. J'arrive enfin au pied de la montée finale : l'arche est installée devant la cathédrale, tout en haut, façon chemin de croix. C'est majestueux! J'entends qu'on hurle mon prénom : les copines sont attablées à une terrasse de café en train de siroter leur bière, elles se précipitent pour m'encourager, me pousser sur ces derniers hectomètres. Je franchis la ligne, en 7h40, tout en discrétion comme on peut l'imaginer! Je suis super heureuse de les retrouver. Tout le monde est arrivé et a passé une bonne journée, c'est génial!

Je ne me sens pas très bien, comme si j'allais tomber dans les pommes. Béné reste avec moi pour aller au ravitaillement. Je m'assois, je récupère tranquillement, je me gave de bretzels! Je sens Béné un peu déçue quand je lui dis que je me sens mieux et que ce n'est pas la peine d'aller voir les pompiers! Toujours en toute discrétion on assiste aux remises des récompenses pour nos deux championnes du jour : Mai qui gagne sur le 32 kilomètres (genre je crois que je vais aller chez le médecin j'ai un peu mal à la gorge....mouais!!!) et Anne, 4ème séniore femme mais du coup récompensée dans sa catégorie. On explose le compteur de décibels!

Après une bonne douche, place à la fiesta! Une super soirée au gite à manger, boire, rigoler, gros délires, la vie quoi! Le lendemain matin, le temps étant toujours aussi beau, ou presque, on part se balader. C'est Aurélie, qui habite à 10kms, qui se charge de la visite. Cette région est vraiment très belle! Je n'ai aucune courbature, je me sens juste bien fatiguée. Petit atelier escalade (dommage qu'on ait pas eu plus de temps...) et on rentre au gite. Un dernier repas dehors et c'est déjà l'heure de rentrer. Pas facile de revenir à la réalité après un weekend aussi inoubliable. Merci, merci et merci encore les filles pour tous ces moments! Dites, on remet ça quand??

En attendant je vais faire un vrai break histoire de bien régénérer la machine, et ensuite direction l'OCC fin aout. Il va falloir manger du dénivelé!

Une bonne partie des photos est ici : https://photos.google.com/share/AF1QipNVeO4UJp9hpILrwwAlHQ5Kiv3ofzpKAlw_wNzaPCcUw9US-GLsbSOm3qEBIAQcPQ?key=bnJaZkFCcG9xZmR5bTlFN1pyOU9TSVVDTXM1WjVR

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4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 21:40
Grand trail des lacs et châteaux, 28 mai 2016

Ce vendredi 27 juin je prends la route avec maman, ma fidèle accompagnatrice. Direction la Belgique pour le grand trail des lacs et châteaux (GTLC pour les intimes), une petite balade de 105 kilomètres pour environ 2000 de d+, à effectuer en moins de 18 heures. Je sais qu'à mon niveau ça va être juste, très très juste, mais je décide malgré tout de tenter le coup, alléchée par la perspective d'un excellent weekend entre amis!

Le trajet se passe sans problèmes. Nous arrivons un peu en avance chez Babou, qui nous logera tous façon 5 étoiles tout le weekend, elle est partie chercher Bibiche à l'aéroport. Comme on est un peu en avance, on décide d'aller un peu plus loin se poser, faire sortir Cosi, le petit jack russell de maman et nous dégourdir les jambes. On se gare devant un bâtiment qui semble désaffecté. A peine sortie de la voiture, maman voit arriver à sa rencontre un autochtone avec ...un grand couteau de boucher plein de sang! Sa réaction est alors totalement logique : elle va à sa rencontre avec un grand sourire et lui demande si on peut rester là 15 minutes. Normal somme toute face à un homme avec un couteau!!! Et moi me direz vous? Je suis certainement terrorisée, cachée sous mon siège dans la voiture? Ben pas du tout je termine mon bouquin tranquillement voyons, on va pas s'affoler non plus c'est pas comme si ma mère risquait de se faire poignarder!! Mais quelles quiches!!! On en rigole encore! On apprendra finalement que ce monsieur est vétérinaire, et que ce que nous prenions pour un bâtiment désaffecté est en fait un élevage de porcs.... . Une scène digne de "C'est arrivé près de chez vous" ou "Bernie" avec Dupontel. La soirée chez Babou où on retrouve Dorothée et Eric, Bibiche, et les amis de Babou, est géniale. Comme d'habitude on prépare les hostilités du lendemain autour d'un bon plat de pâtes. On se met au lit vers 21h30 pour une énorme nuit jusqu'à ... 0h30!

Au réveil ça pique un peu mais la perspective de cette belle journée suffit à me réveiller. On se met en route pour Surister, lieu de retrait des dossards. Derniers préparatifs, récupération des points GPS pour que maman puisse me suivre toute la journée, et on prend à 3 heures la navette qui nous amène au départ, à Butgenbach. J'ai eu froid dans la navette et c'est très humide dehors. J'espère juste qu'on aura pas une météo trop pourrie. Ils annoncent des orages et j'avoue que ça me fait un peu peur, vu ce qui est tombé la veille à notre arrivée. Un rapide briefing et le départ est très rapidement donné. Il est 4 heures du matin.

Je cours avec Bibiche, et heureusement : ma frontale a du se décharger, elle refuse de s'allumer plus de deux secondes de suite (j'ai compté!). Après un grand moment à batailler je décrète que frontale 1/Mia 0, je m'en remets à Bibiche pour m'éclairer! Merci d'avoir été là, j'aurais bien galéré sans toi! On avance pas mal en ce début de parcours. Les sensations sont excellentes, je me sens en forme, et surtout je prends beaucoup de plaisir. Le jour se lève assez rapidement, c'est brumeux et bien humide mais il ne fait pas froid. Maman m'attend une première fois au barrage de Barrage du lac de Bütgenbach. Elle est accompagnée de Laurence, dont elle a fait la connaissance le matin et qui suit son mari. Je me ravitaille pour la première fois, Bibiche file devant. On a convenu de faire chacune notre course. Mais on sera amenées à se recroiser plusieurs fois tout au long de la journée. C'est seulement le début de longues heures de solitude. Je ne vois personne devant, personne derrière. Pour l'instant ça ne me pèse pas. J'ai l'habitude de m'entraîner seule et j'apprécie ces moments en tête à tête avec moi même. J'adore le parcours, c'est vraiment super joli. On ne s'y ennuie pas un instant. Au premier ravito au Pont de Haelen je retrouve Babou, Bibiche, j'aperçois Dorothée, et maman est là aussi. Pas d'arrêt, j'ai encore largement ce qu'il faut pour moi. Les filles me rattrapent vite et je me retrouve à nouveau seule au monde. Le soleil brille bien maintenant, je l'ai dans le nez et je loupe une bifurcation. Je dois faire 500m de rab, c'est pas grand chose. J'attaque la montée de la piste de ski d'Ovifat. J'en profite pour enlever le coupe vent. Le parcours est sans histoire jusqu'au ravito de Hargister. Les jambes commencent à être un peu lourdes, j'ai mal du côté droit (sous le pied mais aussi un peu derrière la cuisse) mais ça ne m'empêche pas d'avancer donc je continue! Un peu avant le ravito je rattrape le mari de Laurence, qui lui téléphone pour lui dire qu'il abandonne. Je la croiserai un peu plus loin, allant à sa rencontre. A Hargister je prends le temps de me poser. Maman me refait le plein d'eau. Bibiche est là, elle ne va pas bien depuis quelques temps, elle est malade, ne peut plus ni boire ni manger et se demande si elle va continuer. Elle décide finalement de repartir avec moi . On va faire 2-3 kilomètres ensemble avant qu'elle ne décroche. Je lui demande si ça va aller, elle m'encourage à faire ma course donc je file. Je suis inquiète, j'espère qu'elle tiendra le coup. Et rebelotte je me retrouve toute seule. J'ai l'impression que les jambes ont retrouvé un peu de fraîcheur, la forme revient, mais mentalement la solitude comme à me peser. J'attends avec impatience Malmédy cathédrale, où maman me rejoindra. Je dois manquer de lucidité lors de la montée d'un calvaire. En haut le balisage ne me parait pas très clair. J'hésite sur le chemin à suivre, et visiblement je ne prends pas le bon : une descente, un virage à gauche...et je me retrouve exactement là, j'étais 5 minutes avant, au pied du calvaire! Vous imaginez bien qu'à l'idée de me retaper cette foutue montée plein de marches mon moral remonte en flèche..PFFF Allez zou , ne réfléchis pas, avance c'est pas le moment de chouiner! Je bascule dans la descente vers Malmédy (clin d'oeil à maman et Bibiche qui ont écorché ce nom de village toute la journée! LOL), finalement sur le bon chemin. Ca me parait super long. Physiquement je tiens le choc, pas de problèmes mais je suis bien entamée mentalement déjà. J'en ai marre d'être aussi seule. Maman m'attend, toute seule elle aussi, devant la cathédrale. Ravito express avec ce qu'elle a (ce n'est pas un ravito officiel). Je dois me pousser à repartir, je n'ai plus envie. Elle m'informe que un peu plus loin il y a des bénévoles qui attendent. Je ne vois personne (décidément je suis une pauvre cow boy solitaire aujourd'hui!), donc je continue. C'est parti pour "la montée impossible", qui fait pas loin de 7 kilomètres je crois. Ca passe plutôt pas si mal, mais qu'est ce que j'en ai marre!! Je n'y suis plus. Maman est là, en haut. Je suis encore dans la barrière horaire (20 minutes d'avance). La prochaine est dans 20 kilomètres environ, et je sais qu'il me reste 40 kilomètres. A cette pensée je me sens découragée. Je ne me vois pas refaire 40 bornes aussi seule, jusqu'au soir. Le parcours est superbe, la forme est encore là mais mentalement ça ne suit plus. Je décide de rendre mon dossard. La décision est difficile, et même une semaine après je me demande encore si c'était la bonne. Est ce que j'aurais du continuer? Est ce que j'aurais pu passer la barrière suivante, et terminer? De toutes façons je ne le saurai jamais donc il faut juste avancer. On ne vit pas avec des regrets. Je veux juste garder le souvenir d'un parcours magnifique, une belle balade de 60kms et surtout d'un weekend magique entre amis au top. C'est bien là l'essentiel! Evidemment un grand merci à maman, toujours là pour me suivre dans mes délires et me soutenir, m'encourager. Merci!

En récup j'ai enchaîné le jeudi suivant avec la course "Treize en forme". Organisée tous les ans elle réunit les agents des villes de mon agglomération. Je termine 3ème fille du 5 kilomètres! Mon premier podium en CAP. Aussi surprise que ravie, ça remonte le moral et ça redonne confiance!

Prochaine course : les 32 kilomètres du trail du Saint Jacques le 11 juin. Et là comment vous dire , ça sent le weekend d'anthologie à plein nez!!! Vous êtes prêtes les maiounettes?????

Grand trail des lacs et châteaux, 28 mai 2016
Grand trail des lacs et châteaux, 28 mai 2016
Grand trail des lacs et châteaux, 28 mai 2016
Grand trail des lacs et châteaux, 28 mai 2016
Grand trail des lacs et châteaux, 28 mai 2016
Grand trail des lacs et châteaux, 28 mai 2016
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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 15:43

Prochain défi en vue, le grand trail des lacs et châteaux, en Belgique. Un menu copieux de 105 kms et 2000m de d+. Départ samedi 28 mai, à 4 heures du matin. La barrière horaire est fixée à 18h, ce qui me laisse jusqu'à 22h pour arriver. Ca va être juste, très très juste, j'en ai parfaitement conscience, mais comme d'habitude il s'agira de tout donner pour ne rien regretter. Y aller sans complexe, en prenant surtout un maximum de plaisir!

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 13:44

Des rues de New York aux sentiers des Alpes suisses, hommes et femmes, champions ou anonymes… Ils sont chaque année des dizaines de millions à courir. Il y a 40 ans, la course à pied était encore considérée comme un acte marginal, une pratique quasi déviante cantonnée aux athlètes masculins et à l’enceinte des stades. «Free to Run» retrace la fabuleuse épopée de ce sport solitaire devenu passion universelle. Le nouveau film de Pierre Morath est un hymne à la gloire de la course libre et de ceux qui la font exister.

Enfin j'ai pu voir ce documentaire dont on entendait tant parler dans le monde de la course à pied depuis quelques semaines. Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été déçue du tout! J'ai adoré revivre les aventures de ces pionniers, un peu hurluberlus sans doute, qui osaient courir malgré des regards pas toujours bienveillants, affirmant ainsi leur liberté et leur indépendance. Et que dire de ces femmes qui se sont battues pour que nous puissions aujourd'hui courir au même titre et sur les mêmes distances que les hommes. Il aura fallu attendre 1984 pour que nous ayons le droit de courir le marathon en compétition officielle (JO ou championnats du monde) mais on y est! L'arrivée de l'américaine Joan Benoit dans le stade de Los Angeles reste d'ailleurs un des grands moments d'émotion du film, tout comme évidemment le fameux marathon de Boston de Katherine Switzer en 1967. Le tout illustré par de superbes images d'archives. C'est également toute l'évolution de la course à pied depuis les années 60 que retrace Pierre Morath, qui évoque le sport business qu'elle est devenue et les dérives que cela peut engendrer (marathon de New York 2012). Dommage qu'il ne soit pas plus largement diffusé!

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