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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 15:18

 

Par où commencer pour raconter cette aventure totalement inoubliable, ce premier marathon à New York?!  En tous cas, ca va être long : prenez le temps d'aller vous faire un petit thé ou un café, ca vaut mieux!

 

Jeudi 3 novembre : Après une courte nuit (2 heures) le réveil sonne à 6 heures. Direction l'aéroport où je retrouve assez vite toute la troupe : Barbie, Béa, Blandine, Aurélie (leeleeth), Panda. Les bagages sont enregistrés. Sof nous rejoint un peu après. On se prend un petit café (et un muffin, OK). Première photo de groupe devant le panneau "Charlotte" c'est déjà l'heure d'embarquer. Le vol me parait long, et je n'arrive pas à dormir, ou très peu. Je regarde un film, je bouquine, j'écoute la radio, je m'occupe comme je peux. A l'arrivée à Charlotte on récupère et on fait réenregistrer nos bagages. Puis direction le starbuck pour un petit café avec Blandine, Béa, Aurélie, Sof et Panda. On retrouve un peu plus tard Barbie en salle d'embarquement. Premiers fous rires du séjour! (le trail des aiguilles rouges et ses 50 000 mètres de dénivelé..pas une course de tapette quoi). On prend le deuxième avion, direction NY La Guardia. Le vol n'est pas très long, mais j'en ai marre. Je commence à fatiguer. Le survol de nuit de New York est juste majestueux! On récupère les bagages sans encombre (mais non Barbie tu n'es pas un chat noir!) et on prend le bus pour aller à l'hôtel. On crève de faim, on décide donc de ressortir pour aller au Mcdo. (faut pas chercher une quelconque diététique pré course, on avait juste la dalle, c'était tout près, et on était crevés!)

 

Vendredi 4 novembre : En allant au petit déj on croise Barbie, PC convert, La tortue et Yanne. La magie des rencontres CAF : Yanne et Sof ne s'étaient jamais rencontrées auparavant, et 2 minutes après elles se marraient déjà comme des vieilles copines...et moi aussi d'ailleurs! Quelles guedins ces 2 là! On part pour le retrait des dossards, avec en plus runsk et Charmant, qu'on a retrouvé entre temps. Les dossards sont retirés en quelques minutes. Quelle efficacité! Et toujours un bénévole avec le sourire pour t'expliquer comment tout va se passer. La pression commence à monter. Je réalise vraiment que je suis non seulement à New York, mais que je vais y courir mon premier marathon. Qui dit retrait des dossards dit village marathon. On fait flamber la carte bleue! (mais c'est de leur faute aussi : pourquoi les files d'attente aux caisses sont aussi longues? Ca nous laisse le temps de réfléchir, revenir voir en rayon, réessayer...). Après le déjeuner on repart vers time square. Petit passage obligatoire à la boutique M&M"s. Les employés improvisent une sorte de flash mob. Vous vous doutez bien que guedin en chef, j'ai nommé Sof, n'y résiste pas très longtemps et se mèle à la danse! De retour à l'hôtel on débarque en groupe dans la chambre de Yanne qui se prépare pour la parade des nations. Quel délire ce costume!! Elle a fait les choses en grand, elle est magnifique notre porte drapeau!! On prend enfin un peu de temps pour se poser, avant de partir pour la parade. Ce sont trois cafeuses (Blandine, Sof et moi) pour le moins enthousiastes (comprendre hystériiiiiiiiiiiiiiques) qui empruntent le chemin du dernier mile du marathon dans central park. La parade est très jolie. Beaucoup sont habillés en costume local ou, comme les japonais jouent le délire à fond et sont déguisés en "sushis rangers deluxe!". Mais il fait froid et on trouve les spectateurs un peu mous. Pour se réchauffer on va manger des pâtes chez célini. Je pense qu'ils ne sont pas prêts d'oublier notre passage! Avant même d'entrer dans le restaurant on était cataloguées (quelle idée ces portes, franchement!!), et ca a duré jusqu'à la fin du repas! Pour celles qui iront l'année prochaine : pas sur qu'ils acceptent encore un groupe CAF! ; )

 

Samedi 5 novembre : ce matin on a rendez vous avec une certaine Paula Radcliffe pour un footing. Il fait très froid, les gants et buffs sont de rigueur. Ca papote ca prend des photos ca papote, ca rigole...jusqu'au moment où aurélie dit "voilà Paula!". Silence dans les rangs tout à coup! Comme quoi on sait ce qu'il faut faire pour faire taire les CAFeuses! C'est parti pour un petit footing; Je m'accroche à la magnifique foulée de Paula, quitte à être un peu dans le rouge : c'est la seule fois de ma vie que je courrai avec elle, je ne vais pas faire la queue de peloton non plus! Elle me demande d'ailleurs à un moment si elle ne va pas trop vite. "Ca va ca va" je lui reponds. Sof immortalise ces moments magiques avec sa caméra. Le temps de prends quelques photos avec cette championne accessible, adorable...et parlant parfaitement français et c'est un groupe de CAFeuses euphoriques (comprendre hystériiiiiiques) qui sort de central park au cri de "On a couru avec Paula, on a couru avec Paula!!!". L'après midi on va jusqu'à la boutique Abercrombie puis au pont de Brooklyn. Ce n'était certainement pas la meilleure idée pour une veille de marathon, mais comment être à New York sans visiter la ville? Le soir, préparation fébrile des affaires pour le lendemain, et pasta party chez Alfredo. En cherchant le sommeil j'hésite entre la hâte d'y être enfin, et la trouille bleue sur le thème "mais qu'est ce qui m'a pris, le sudoku ou le curling ca doit être bien aussi comme sport, non?"

 

Dimanche 6 novembre. D-DAY! On file acheter nos petits déjeuners encore en pyjama. Comme je ne pars qu'à 10h40 j'ai prévu de bien manger à 5 heures, et de faire une collation 2h30-3h avant le départ. Je me connais, je sais que j'aurai faim autrement. Dernières vérifications des sacs et on se retrouve dans le hall de l'hôtel. Sof part avec le premier bus : elle est dans la première vague, il ne faut pas trainer. On attend un peu et on prend un des bus suivants avec Yanne, Barbie, et Aurélie. Le trajet passe vite en papotant course à pied. On arrive sur le site, on se sépare dans nos "corrals" respectifs. Avec Aurélie on a la chance d'avoir 2 numéros de dossards consécutifs et d'être dans la même vague et le même corral orange. On ne se lâche pas, on va faire toute cette attente ensemble. Le temps de papoter de tout et de rien, de boire un café, manger un morceau, aller une dernière fois aux toilettes, et on doit déjà rejoindre notre sas de départ. Le temps s'est beaucoup radouci par rapport aux jours précédents, du coup ce que j'avais prévu (coupe vent + tee shirt manches longues) est carrément trop chaud. Le coupe vent fera toute la course autour de ma taille. On arrive sur le fameux pont de Verrazano. Hymne américain à capella, puis "New York New York" de Sinatra. On se regarde avec aurélie : on a toutes les 2 les yeux bien embués! J'ai des frissons partout. C'est au dela des mots. J'ai adoré partager tous ces moments d'émotion avec toi Aurélie, c'était génial!

Le départ est donné. Je sens à peine la montée du pont tellement je me sens bien. Dans la descente je suis bien trop rapide (6'20/km environ). On va se calmer tout de suite! Il faut tenir 42 bornes et je n'ai aucune expérience de la distance. Je vais finir par me stabiliser sur un rythme de 6'35_6'40/km, que je tiendrai sans difficultés jusqu'au 16ème mile. Les jambes sont plutôt pas mal malgré la marche des derniers jours, j'ai plus de mal avec le souffle (ca fait quelques jours que je suis un peu enrhumée). Les spectateurs sont présents dès la fin du premier pont, ils crient, ils nous encouragent, ils donnent une énergie incroyable. Il fait un temps de rêve, j'ai un sourire qui s'étend d'une oreille à l'autre...Je suis juste heureuse d'être là, parmi cette foule de coureurs.

Deux point négatifs en ce début de parcours : ma ceinture porte bidon qui me tire dans le dos, qui me comprime le ventre. Ca va pas du tout. Je la virerai dans une poubelle du queens quelque part vers le 15ème kilomètre. Le bidon à la main ca ira beaucoup mieux. Deuxième souci : ma "potion magique" que j'ai dosée n'importe comment hier soir. L'improvisation a des limites, c'est imbuvable et je sais dès les premières gorgées que ca ne le fera pas. Comme je ne suis absolument pas tétue je m'obstine quand même à la boire... .

Les miles défilent très vite (ca va bien en comptant comme ça). Je passe au 5ème kilomètre. Gros moment d'émotion en pensant à tous ces gens qui me suivent sur internet (ma famille, les copines de CAF). Je ne me doutais pas à cet instant à quel point c'était effectivement la folie de l'autre côté de l'atlantique, mais je vous jure que vous couriez avec moi à ce moment là.

Les 15 premiers miles se font comme dans un rêve! Je suis sur mon petit nuage, portée par la foule. Tout est OK, jusqu'au fameux 16ème mile. Le pont de Queens Boro me donne un coup : les spectateurs ne sont plus là, les coureurs ne parlent pas, vent de face....dur dur! D'autant plus que comme un fait exprès mes meilleures ennemies, j'ai nommé les nausées, choisissent ce moment là pour faire leur apparition. Je ne peux plus absolument plus courir sans risquer de vomir. Donc je marche, j'avance, je fais comme je peux. Je m'encourage à être forte dans ma tête. C'est d'ailleurs une des choses dont je suis le plus fière sur cette course : je n'ai jamais rien lâché, et à aucun moment je n'ai douté que je franchirais cette ligne d'arrivée. Un peu plus loin aurélie me rejoint. Elle est en pleine forme, a un sourire banane! Merci miss d'avoir été là à ce moment là, ca m'a fait un bien fou.

Les nausées sont toujours présentes. J'ai arrêté ma boisson, je m'hydrate uniquement avec l'eau des ravitos. J'essaye de prendre un maximum de force et d'énergie du public. Quelle foule incroyable sur le bord de la route! Les jambes deviennent lourdes mais pas de mur à l'horizon du 30ème kilomètre. Si ce n'étaient les nausées tout irait même pour le mieux...

Enfin je ne suis quand même pas dans mon état tout à fait normal : un peu avant le 35ème je crois voir Sof, déchainée, sur le bord de la route. MAIS BIEN SUR! Elle a eu le temps de courir, retourner se changer à l'hôtel et venir nous encourager au 35ème fraiche comme une rose! La nana a du me prendre pour une guedin quand je l'ai dévisagée!

Au passage du 35ème un panneau électronique diffuse des messages d'encouragements aux coureurs. Là aussi je me demande si je ne suis pas prise d'hallucinations quand je lis "Allez Yanne, tout CAF est avec toi". Je pleure un petit coup.Je veux dire : vous avez vraiment fait ça? Envoyer des messages d'encouragement?! Ou c'est moi qui ai rêvé??!!

La fin du parcours est sans histoire : je me gorge de l'énergie du public, je tape dans les mains des gens sur le bord de la route. Les nausées vont mieux mais les jambes font de plus en plus mal, je m'accroche en me disant que les gens autour de moi ont l'air beaucoup plus mal en point. Au 36ème je me dis "allez, plus qu'une parisienne"! Elle ne m'a jamais parue aussi longue cette parisienne dites donc! Passage du 40ème. J'ai la banane, je suis émue. Quelle ambiance dans central park! Les spectateurs sont déchainés. Une dame me regarde droit dans les yeux et me crie "you can do it, you can do it"!! Merci chère inconnue pour ce regain d'energie. Je franchis la banderole du 26ème mile. Les larmes commencent à couler. J'essaye de ne pas me laisser submerger (rapport au fait que pleurer ou respirer il faut choisir, je suis en hyperventilation! ). Mais c'est de plus en plus difficile et je pleure à chaudes larmes en franchissant la ligne. Je l'ai fait, je suis marathonienne!!! Forcément très frustrée et déçue par mon temps (5h24) mais tellement fière et heureuse d'être allée au bout!!

Le retour à l'hôtel est long. Je marche un peu en canard. Heureusement je fais les dernières centaines de mètres avec un monsieur qui vient aussi de courir, et qui me parle en anglais. Ca occupe mon neurone!

 

Lundi 7 novembre et mardi 8 novembre : le réveil se passe plutôt bien. Les douleurs apparaissent dans la journée. Je descends et monte les escaliers en crabe. Autrement rien à signaler. Pas de bobos, pas de grosse fatigue à noter. On en profite pour faire du shopping et dévaliser les boutiques.j'adore ces moments où on se promène médaille au cou dans les rues de New York

 

Mercredi 9 et jeudi 10 novembre : c'est déjà l'heure du départ. On a pas du tout envie de se quitter après cette semaine de rêve. Le voyage se passe bien (pour une fois je dors dans l'avion) si ce n'est les 2 heures de retard à Charlotte. En arrivant à roissy on prolonge encore un peu le plaisir : avec Blandine et Aurélie on rentre ensemble à Paris, et on mange une dernière fois ensemble; C'est la fin du rêve et le dur retour à la réalité!

 

J'ai vécu une semaine merveilleuseà New York. Merci barbie, pour tout!! Un peu de repos et j'ai déjà hâte de me recoller au plan pour le marathon de Paris!! Si j'arrive à régler mes problèmes d'estomac je pense que je peux améliorer ce chrono . Finalement le curling ou le sudoku, on verra ça plus tard!

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