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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 20:16

 


 

Pour cloturer cette magnifique aventure de la Saintexpress, voici une vidéo qui saisit bien toute l'émotion et l'atmosphère particulière de cette course magique. Un grand souvenir!

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 18:23

Cette course me faisait rêver quasiment depuis mes débuts en course en pied. J'ai commencé à courir sérieusement et découvrir "courir au féminin" en novembre 2009, du coup les premiers CR que j'ai lus sont quasiment ceux de la Saintelyon/Saintexpress. Le compte rendu de Panda (ce garçon a une très mauvaise influence sur moi) sur l'édition 2012 avait achevé de me convaincre. Je DEVAIS faire cette course.

 

La prépa se passe bien. Juste une petite douleur au pied qui m'oblige à annuler ma participation au semi de Vincennes. Je ne voulais pas prendre de risques inutiles (et vu le temps ce jour là de toutes façons, aucuns regrets). Un passage par la case ostéo me soulagera et je pourrai terminer cette prépa sans soucis. Evidemment la douleur reviendra dans la dernière semaine, mais je ne me laisse pas impressionner : mon pied qui croit me faire le coup du syndrome pré course! Je rêve!! Ces 46 bornes on va les courir, et puis c'est tout, je ne te laisse pas le choix mon grand! Cette Saintexpress sera l'occasion de beaucoup de premières pour moi : première fois que j'irai au delà du marathon, première fois que je courrai aussi longtemps (Eric m'avait donné une fourchette entre 6 et 7 heures) et première fois que je courrai de nuit. A cela il faut ajouter les conditions météo plutôt hivernales : la neige est bien tombée sur les monts du lyonnais. La météo n'annonce pas de précipitations (c'est déjà ça) mais frileuse comme je suis je ne sais pas du tout comment mon corps va réagir au froid pendant aussi longtemps.

 

Autant je suis fébrile le mercredi/jeudi avant le jour J, autant le vendredi, au moment de préparer les affaires, je me sens calme et sereine. J'attends juste le départ avec impatience.

 

Départ de Paris samedi après midi. J'en profite pour dormir un peu dans le TGV et me reposer au calme avec mon bouquin. A lyon, entre la Sainté et la fête des lumières c'est la panique pour accéder au métro. Mais je suis dans ma bulle, toujours aussi zen. Je prends les choses comme elles viennent. J'arrive à Gerland en même temps que Carole (Karo74) et les trail ladies.Le retrait des dossards est fait rapidement, un petit tour sur le village expo où on joue pour gagner un dossard pour le trail des passerelles et d'où on repart avec un magnifique bob (spéciale dédicace Nath!!). On se dirige vers le restau de pâtes repéré avec Carole. On est "un peu" déchainées, et ce n'est que le début! (ce cochon sur le bord de la route, quel moment d'anthologie!!). Les pâtes ne sont pas terribles (trop cuites, et vive les oignons pour la digestion...) mais ça réchauffe et ça cale. Retour au Palais des sports de Gerland pour préparer les affaires. Le stress monte d'un cran, la fébrilité revient. Quelques photos et on se dirige vers les bus qui vont nous amener au départ à Sainte Catherine. Et là c'est le délire total! On se met au fond du bus, et on va (enfin quand je dis on...Carole va) assurer l'animation. Enorme!! Cette fille est totalement folle! Il faut dire qu'elle a pas mal d'entrainement avec le marathon du Beaujolais qu'elle a couru il y a 15 jours. Et quand Bruno, alias Nono, lui téléphone, ca vire carrément au délire! C'est dans cette ambiance survoltée que nous arrivons à Sainte Catherine. Le temps de finir les préparatifs, déposer les sacs aux consignes et faire un dernier passage aux toilettes, plus le temps ni le moment d'avoir peur, faut y aller.

 

Le départ est donné. Le peloton a du mal à s'étirer, ça bouchonne, mais je ne m'affole pas, je suis là pour terminer seulement, et la route est encore longue. Au bout d'1kms par contre on est carrément à l'arrêt pendant plusieurs minutes, le temps que tout le monde passe une grosse plaque de boue. J'en profite pour papoter et plaisanter avec mes voisins. Par la suite je n'ai plus du tout été gênée par ces bouchons, j'ai trouvé que ça s'étirait bien et que je pouvais courir à mon rythme sans problèmes. Les sensations sont excellentes, les jambes répondent bien, mon pied se tait (c'est qui le patron, hein!), et je me régale. Contrairement à ce que je craignais je n'ai absolument pas froid sur ce début de course. Je trouve ça féerique d'être là, sous les étoiles (on a droit à un ciel bien dégagé), à courir, petite luciole parmi cette longue file de lucioles. Je fais attention aux plaques de verglas et à la boue qui subsistent quand même pas mal au début du parcours. Ca n'empêchera pas 2 beaux vols planés, heureusement sans conséquences autres qu'un genou écorché (pensées pour Stéphane qui s'est cassé le poignet sur le 75kms). Je passe le ravito de Saint genou sans m'arrêter : j'ai tout ce qu'il faut sur moi, boisson, gels, barres. Je profite à fond de cette belle balade au clair de lune pendant les 4 premières heures de course environ (ravito de Soucieu en Jarrest). Mon estomac commence à refuser tout apport solide. Plus rien ne passe, hormis ma boisson. Je ne sais pas si c'est les pâtes que j'ai eu du mal à digérer, ou le froid, mais en tous cas cette sensation perdurera jusqu'à l'arrivée. Je commence à rentrer un peu dans le dur. Pas de douleurs musculaires, mais la fatigue (de la course et de la nuit) est là. Sur certains passages je sens que je commence à bien me refroidir. Malgré tout j'ai l'impression que le temps passe différemment la nuit : les heures et les kilomètres défilent très très vite, je ne vois pas le temps passer. On est bientôt rattrapés par les premiers des relais, puis du 75kms. C'est juste hallucinant de les voir passer comme des fusées. On les encourage, certains nous encouragent aussi. Super sympa! Le troisième ravito (Beaunant) arrive. Là encore je ne m'arrête pas. J'ai trop peur de me refroidir, j'ai encore suffisamment à boire pour aller jusqu'au bout, donc je file. Une bonne montée sur la route, et je sais que le plus dur est fait. L'arrivée et le final sur Lyon me paraissent un peu longuets. Une petite descente d'escaliers en mode cow boy mais qui passe bien, et on se retrouve dans la ville proprement dite avec des moments très moches (passages au bord de la route, ou dans des zones de travaux sur les quais) ou plus jolis (j'ai bien aimé la traversée du petit parc final). Les panneaux sur le bord du chemin nous annoncent la délivrance : 200m, puis 100, 75m. Je rentre dans le palais des sports de Gerland, heureuse et fière d'en avoir terminé, les larmes aux yeux. Il est 6h30, j'ai couru 7h30. NAthalie Mauclair, récente vainqueur du grand raid de la Réunion, toute fluette et minuscule, se fait interviewer au moment où j'arrive. Dans la foule je vois Franca, rencontrée sur le marathon d'Annecy en 2011. Elle s'est levée à 5h du matin et voyant que je n'allais pas tarder à arriver s'est dépêchée de venir m'accueillir!! Je pleure un peu dans ses bras. Je ne m'attendais absolument pas à la voir. Merci, merci, pour ce beau moment d'émotion..et le petit déj ensuite! C'était génial de partager ça avec toi. Par contre impossible de retrouver les trail ladies avec tout ce monde...dommage les filles, on se rattrapera à la maxi race!

 

Au final cette course me laissera un magnifique souvenir, et a été largement à la hauteur de ce que j'attendais. Certes il y beaucoup (trop?) de monde, ca bouchonne sur les 2 premiers kilomètres, mais j'ai trouvé l'organisation globablement au top (retrait des dossards, des sacs très rapide, toilettes en nombre, bénévoles attentionnés...). Je ne suis pas prête non plus d'oublier ces personnes croisées dans la nuit, dans les villages, qui étaient là à nous encourager : hallucinant!! (mention spéciale au jeune homme qui fait quelques centaines de mètres avec moi en mode "hola"). Une belle rencontre aussi avec Karo et les trail ladies que je voyais "en vrai" pour la première fois, et un superbe moment vécu avec Franca.Donc une course que j'ai dans l'absolu très envie de refaire, mais sur le 75kms cette fois, histoire de profiter encore plus de la lune et des étoiles!

 

Quelques chiffres : 2026ème au classement à Saint Genou, 2011 à Soucieu en Jarrest, 1883 à Beaunant et 1865ème à l'arrivée. 149ème sénior femme.

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 21:02

 


 

A à peine 15 jours de l'échéance une présentation de mon gros défi de fin d'année : la SaintéLyon. Trail nocturne devenu mythique (il fête cette année ses 60 ans), le parcours historique entre Saint Etienne et Lyon fait 75kms. A la frontale, et avec des conditions météos souvent dantesques, c'est une course de costauds. Pour ma part je me "contenterai" de la Saintexpress, sa petite soeur : 45kms et environ 1000m de dénivelé positif. Départ samedi 7 décembre, à 23 heures, pour 6, 7, 8 heures d'effort? L'essentiel pour moi sera de toutes façon de franchir la ligne d'arrivée au petit matin, dans le stade de Gerland. Hâte de faire partie de cette nuée de petites lucioles qui illumineront les monts du lyonnais, ça va être magique!

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 18:23

 

J'arrive samedi après midi dans les Vosges. Après une fin de semaine bien stressante j'en ai profité pour me reposer un peu. Je retrouve maman, et direction immédiatement le retrait des dossards. Je suis déjà dans l'ambiance, j'adore! Ensuite petite soirée tranquille à la maison, au calme.

Au moment où je me couche l'orage commence à gronder, la pluie à tomber à gros seaux. Je pense aux coureurs du 160kms qui sont en pleine course, et à ceux du 72 qui prendront le départ dans la nuit : quel courage dans ces conditions! Franchement chapeau!!

 

Dimanche matin le petit déj passe bien, les derniers préparatifs se font calmement. Arrivée sur le site je retrouve rapidement Aude, ma cousine, ainsi qu'Elisa, connue au stage de Mailys en Ardèche et son copain Nico.On papote, on prend un café, et c'est déjà l'heure d'aller sur la ligne de départ. Je suis un peu stressée : Je trouve qu'on est assez peu nombreux sur le 30 par rapport aux courses que j'ai l'habitude de faire, et ils ont tous l'air super affutés! Heureusement mes "voisins de SAS" sont un groupe de gars gros déconneurs qui me font bien rire, et détendent l'atmosphère.

C'est parti! Les 2 premiers kilomètres se font sur route, très roulants. Comme prévu je me retrouve rapidement en queue de peloton. Pas grave, je ne m'affole pas, je suis mon petit rythme sans me préoccuper des autres. Entre le 2 et le 3, premiers signes d'hypoglycémie. Suées, j'ai alternativement chaud et froid, la tête qui tourne. Je m'assois sur le bord du chemin. Le dernier concurrent me double (du moins je crois que c'était le dernier). Je décide de faire les quelques centaines de mètres qui me séparent des derniers bénévoles que j'ai vu. Mais, peut être un signe pour plus tard, ils ne sont plus à leur poste. Seule solution : avancer. Je reprends mon chemin en espérant croiser bientôt des gens. Sauf que...personne à l'horizon. Heureusement la forme (physique) revient petit à petit. Le moral, lui, n'est pas au top. Je suis seule, dernière. A un moment je ne vois plus de balisage : un bénévole me dit qu'il a déjà tout enlevé, pensant que tout le monde était passé. Pour m'achever un spectateur "m'encourage" "Oh ben dites donc, les derniers sont passé il y a bien une demi heure là". J'ai les larmes aux yeux. J'en ai marre, je ne suis plus dedans, ça ne sert à rien. Je prévois de me trainer jusqu'au premier ravito, et d'y rendre mon dossard. Ce fameux ravito arrive enfin. Surprise, j'y retrouve maman, Elisa, Nico, une autre cousine Nadège, et mon filleul adoré, Géo. Je leur fais part de ma décision d'abandonner. Nadège me dit que j'ai l'air fraiche comme un gardon, Elisa que je risque de le regretter maintenant que l'hypo est passée. Ils arrivent à me convaincre. Elisa me relance sur quelques mètres. Merci à tous d'avoir été là : sans vous j'arrêtais! Un mot, un geste, une petite attention c'est fou tout ce que ça peut changer.Je me trouve totalement métamorphosée : le moral est remonté en flèche, je suis en pleine forme, et à aucun moment je ne regretterai d'avoir continué. Je m'éclate comme une gamine sur le reste du parcours. C'est super ludique, et surtout maintenant je ne suis plus seule, puisque nous avons rejoint les concurrents du 160 et du 72. Je rattraperai même quelques coureurs du 30. Déformation professionnelle oblige je parle littérature avec un gars du 72. Il a lu cette semaine "La vérité sur l'affaire Harry Québert", que j'avais beaucoup aimé aussi. Cette parenthèse culturelle achevée nous commençons à entendre le speaker au loin. Je ne sais pas exactement combien de kilomètres il reste (j'ai arrêté/redémarré plusieurs fois ma montre avec cette histoire d'hypo), mais ça commence à sentir l'écurie. La fin du parcours est majoritairement en descente. Petit passage sur le bitume et on entre dans l'aire d'arrivée. Je franchis la ligne le sourire aux lèvres, immédiatement accueillie par maman (bénévole sur cette course) et Aude. 4h35! Je n'en reviens pas de mon temps:  Eric m'avait pronostiqué minimum 4h50! Je suis ravie! Quant à Aude elle n'a pas cueilli les pâquerettes en route puisqu'elle finit en 3h22, avec en prime un beau podium en sénior femmes (3ème). Chapeau cousine, tu as assuré!!

Le reste de l'après midi nous regarderont la course enfants, mortes de rires en voyant l'état dans lequel ils arrivent après cette course à obstacles dans la boue. Il y a des machines à laver qui ont du avoir du boulot hier soir!! LOL Ainsi que les dernières arrivées du 160 et du 72. Ils/elles sont allés au bout du bout de leur effort, c'est vraiment émouvant.

Au final un super weekend course à pied, une organisation au top, un parcours superbe. Seul point négatif : le nombre de gels vides trouvés en forêt....C'est pas possible ça.

 

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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 21:40

Vendredi 26 juillet

Départ de Paris, à l'aube, et sous l'orage. Le temps s'arrange assez rapidement au cours du trajet. Un petit changement à Lyon et je prends la correspondance pour Aime. Jean François (Panda), Sandra (Runsk) et Arnaud (Charmant) sont dans le même train, mais on a pas réussi à se retrouver à Lyon. On s'attendra sur le quai de la gare d'Aime. Le retrait des dossards est très rapide. Passage sur le village de la course, et pause miam miam pour moi qui n'ai pas encore mangé (il est 14h) et on prend un taxi pour "La plagne Bellecôte", où on a réservé notre appartement et où aura lieu le départ de la course demain. 

On s'installe tranquillement, un peu de repos et on va faire quelques courses pour les repas. La soirée passe vite, entre préparation des affaires, assiette de pâtes/jambon (original une veille de course! ), lecture des derniers magazines course à pied, .... et discussions course à pied. Chouette soirée!

 

Samedi 27 juillet

Après une nuit assez correcte le réveil sonne à 6h30. Petit déj, derniers préparatifs. Nous avons l'avantage de loger juste au dessus du départ, donc on a pas de sacs à déposer aux consignes, et on peut se permettre de partir presque à la dernière minute. Un peu avant le départ on retrouve la patronne qui nous claquera un chrono de malade: 3h17!! Hallucinante Cécile!! 

Je suis très tendue. C'est mon premier trail en montagne, je ne sais pas du tout comment mon corps va réagir à l'altitude (on montera jusqu'à 2681m) et j'ai peur de la barrière horaire : est ce que je serai capable de faire les 22kms et 1100 D+ en moins de 4h30? Bref, je ne sais pas du tout à quoi m'attendre, et j'ai peur! 

Plus le temps de gamberger : à force de papoter le départ est donné. On entre tout de suite dans le vif du sujet. Ca commence par une grosse montée non stop de 9kms jusqu'à la roche de Mio, point culminant du parcours. On passe de 1924m d'altitude à 2681. Au départ l'altitude se fait bien sentir. Je regrette de ne pas être arrivée sur place 2 ou 3 jours plus tôt pour m'acclimater. J'ai le souffle court, du mal à respirer, les jambes en coton. Je suis en queue de peloton, mais je ne m'affole pas, je monte à mon petit rythme, en essayant d'être régulière et de ne pas me griller. Panda n'est pas très loin devant moi. A un moment nous rejoignons les coureurs de la 6000D, qui sont partis à 6 heures ce matin et ont 63 bornes à faire. je tourne à droite ... et commence à emprunter sur quelques mètres le parcours de la 6000D, à l'envers! (mode blonde on) Heureusement une spectactrice me rattrape au vol et me montre l'énooooorme panneau orange fluo "Trail des 2 lacs" qui indique de tourner à gauche! Je la remercie et lui promets d'apprendre à lire en rentrant!  Les paysages sont juste sublimes C'est Grandiose! Je passe mon temps à me dire "putain, c'que c'est beau, c'que c'est beau!!" Je me sens en pleine forme maintenant, même si l'effort est dur. je rattrape Panda. Il n'a pas l'air très bien. Je me doute que son asthme lui joue déjà des tours.   La dernière partie de la montée est dure pour le moral : on voit tout le chemin à parcourir, les coureurs qui nous précèdent dans les lacets loin au dessus de nos têtes. Malgré tout ça passe plutôt pas mal. J'arrive à la roche de Mio en 1h54, 596ème au scratch, et 158ème fille. Il y a beaucoup de spectateurs. J'adore les "Allez Mia!!" grâce à nos prénoms inscrits sur les dossards. Ca booste terrible! Un pointage, je regarde devant moi : énorme descente!! YEEEHHHAAAAA!! Je me mets en mode "speedy Mia" (dixit notre coachette Maïlys) et c'est parti pour une descente en 2 grosses portions. La première jusqu'au col de la Chiaupe (kilomètre 11, 2500M d'altitude) très roulante. Cette partie est hyper roulante. J'ai "Carmen" de bizet dans les oreilles (Toréador, prends garde...), et s'il n'y avait pas d'autres coureurs autour de moi je chanterais à tue tête. Quel pied, mais quel pied!! Après le col de la Chiaupe la descente se fait beaucoup plus technique. Les quadris commencent à couiner et par moment commencent à répondre moins bien. Je me force à ralentir pour continuer à maitriser mes gestes et ne pas faire n'importe quoi. 1,5kms un peu plus plats entre les 13,5 et 15ème kilomètres. Ce sont le plus souvent des singles. Je laisse passer pas mal de coureurs de la 6000D (le parcours est toujours commun entre les 2 courses) qui m'impressionnent franchement : la plupart ont l'air encore très frais, et sont super affutés. A un moment donné deuxième gros moment de solitude de la course pour moi : une petite rivière à franchir, via des pierres bien mouillées et glissantes. Je ne dois plus être tout à fait lucide, et surtout je n'ai plus vraiment confiance dans mes quadris à ce stade de la course : je reste bloquée sur le premier rocher à méditer sur où passer pour franchir ce fichu ruisseau. J'analyse quoi, tran-qui-lle-ment.... Le plus drôle c'est qu'en en discutant le soir avec Sandra elle m'avouera qu'elle est restée bloquée exactement sur le même rocher! 

Au 15ème km commence l'ascension vers le col de l'Arpette (km 18, 2337m d'altitude). Ca devient franchement dur dur. Je suis clouée à la pente, je manque de jus. Cette montée me semble interminable. Je n'avance plus, j'en ai marre, j'ai chaud. Je n'en vois pas le bout. j'avance par automatisme avec une seule idée : aller au bout. ENFIN j'y arrive, en 3h34 (559ème au scratch, et 144ème fille.). Les bénévoles nous encouragent : il nous reste juste 3 kilomètres de descente. Quoi? Quoi? J'ai entendu descente??!! Speedy Mia retrouve des forces, et c'est repartiiiii!!!!! Je me lance sur le chemin, très roulant. Je suis surprise, rapidement, de retrouver les charmant. Je pensais qu'ils étaient beaucoup plus loin devant, avec Cécile, comme à l'écotrail. Un petit mot pour prendre de leurs nouvelles et je continue ma route. J'ai maintenant un grand sourire, je remercie tous les gens qui m'encouragent. Je suis toujours sidérée de voir comment la situation peut changer radicalement au fil d'une course : pendant la montée j'étais à l'agonie, et là j'ai à peine mal aux jambes, j'ai l'impression de voler. 300-400m avant l'arrivée Arnaud et Sandra me rejoignent. On se lance tous les 3 dans un sprint jusqu'à l'arche, qu'on franchit ensemble en 3h58. (561ème, 145ème fille). Quel moment!! 

On s'installe ensuite à l'ombre, en terrasse, pour attendre Panda qui aura bien souffert avec son asthme mais sera quand même allé au bout. Chapeau! Douche, petite sieste, manger, et on va se balader tranquillement vers "Belle plagne", un hameau au dessus de "La plagne Belle côte". 

Ca a vraiment été un weekend magnifique. Malgré la difficulté, malgré quelques moments de galère je me suis régalée sur cette course. Pour un premier trail de montagne j'en ai pris plein les yeux, avec un résultat au dela de mes espérances : que du positif!! Merci les copains pour ce weekend magique en votre compagnie, merci pour votre bonne humeur et les fous rires, c'était grandiose! 

Maintenant cap sur la deuxième partie de saison, avec l'infernal trail des Vosges (30kms 1000m D+ le 8 septembre), les chasseurs de temps, Odyssea, le semi de Vincennes, et, peut être, un dernier gros morceau début décembre si tout va bien.... 

Photos à suivre

 

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 20:16

Au départ il n'était pas du tout prévu que je fasse cette course, dont j'avais pourtant entendu parler en bien lors de la première édition l'année dernière. Inge, blessée, m'avait proposé son dossard pour le cross du Mont Blanc. Mais les organisateurs étant très stricts sur l'échange de dossards, ca n'a pas été possible. Pour digérer cette déception il a donc fallu trouver un plan B. Cyrielle me dit qu'elle va s'inscrire aux 15kms de Versailles. Adjugé-vendu! En début de semaine Tati décide de se joindre à nous (mais que tu es faible!! ).

 

Samedi je retrouve Cyrielle au retrait des dossards. L'occasion de constater que le village et le départ sont très loin de la station RER (30' en marchant bien) : il va falloir partir tôt demain matin. En rentrant préparation du sac, et ...tentative de bien dormir. Euh, ca va pas être possible là : on est en plein "solidays", et depuis chez moi j'entends la musique à fond. Ca durera jusqu'à 4h du matin.

 

Au final j'ai du dormir à peine 2 heures quand le réveil sonne à 5h45 : ca pique (mais j'ai pu écouter les concerts gratos!!). Le temps de finir de boucler mes affaires, faire un calin aux chats qui veulent juste se rendormir, et je file prendre le bus. Je profite du temps d'attente sur le quai du RER C pour avaler mon petit déj. Le RER arrive. A peine installée dans la rame coup de fil de Tati : "je suis dans le wagon juste derrière toi, je t'ai vu monter". A l'arrêt suivant elle débarque dans mon wagon : cool on va faire le reste du trajet ensemble. Arrivées à Versailles on attend Cyrielle qui est dans le RER suivant. Un petit café pour moi et évidemment la conversation tourne autour de nos futurs projets. On a même le temps de boucler notre weekend du côté de Chamonix l'année prochaine! Cyrielle arrive. On se dirige vers le village. En papotant le trajet passe vite. Rapide préparation des affaires, puis dépose des sacs aux consignes.

 

Vu la "forme" du jour je n'ai aucun objectif sur cette course, hormis celui de me faire plaisir. Malgré tout j'aimerais essayer d'en faire un test, en vue de mon futur semi d'automne. Je vais donc partir à 10kms/h (6'/km) et voir comment ça se passe.

Le départ est donné par Marie José Perec, marraine de l'épreuve. Je laisse partir devant mes acolytes : Tati semble en mode warrior, et Cyrielle, même si elle m'a dit qu'elle avait bien l'intention de le faire en mode ballade, a tout de même ajouté qu'en regardant le parcours elle avait vu beaucoup de relances. Mouais! Ca ne sent pas trop la ballade tout ça! Je me cale très vite sur mon petit rythme. Malgré le monde (5000 participants) on peut courir relativement tranquillement. Comme prévu je manque de jus. J'ai l'impression de courir dans du coton. Dommage parce que les jambes répondent plutôt bien. Je maintiens en tous cas l'allure sans trop de difficultés, sur un parcours pas si facile que ça : on alterne entre bitume, chemins stabilisés, herbe encore bien boueuse par endroits. Quelques petites montées bien casse patte pour agrémenter le tout. C'est un vrai bonheur ce parcours! Le décor est magnifique, grandiose, on ne s'ennuie pas une seconde car il n'y a pas de grandes lignes droites, le terrain change tout le temps, c'est très ludique. Je me régale. Le premier coup de bambou arrive au 5ème kilomètre, mais j'arrive malgré tout à rester dans le bon tempo. Jusqu'au 8ème c'est dur dur. A ce moment là, le fait de savoir que j'en ai fait plus de la moitié me redonne un peu d'énergie pour continuer. Je passe le 10ème en 1H00'00. Pile dans les temps! Les 5 derniers kilomètres passent très vite, même si la fatigue se fait de plus en plus sentir. Je m'accorde quelques secondes de marche dans l'avant dernière côte, immédiatement encouragée par une femme qui me tape sur l'épaule et me dit de ne rien lâcher. Un panneau annonce "arrivée dans 500m" (bonne surprise je n'avais pas vu celui du 14ème kilomètre). Une dernière côte pavée, une ligne droite et je franchis l'arche (note pour plus tard : faire du tri dans ma playlist musicale "L'aigle noir" de Barbara pour lancer le sprint c'est pas très rock and roll ). Je retrouve immédiatement mes comparses qui m'attendent derrière la ligne.

 

Au final, vu les circonstances je suis plutôt satisfaite. Je finis en 1h31 (contre 1h30 si j'avais strictement tenu le 10kms/h), en ayant dormi 2 heures et sur un parcours pas des plus roulants, c'est pas si mal. Je peux donc considérer que mon allure est validée. Il n'y a plus qu'à le préparer sérieusement ce semi maintenant..en oubliant pas la cure de sommeil avant!

 

La suite de la journée : pique nique sur les bords du canal en regardant les courses suivantes, potins, photos. Bref, la vraie vie quoi! Merci les filles pour tous ces bons moments!

 

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 20:34

PSG.jpgCe 20kms me faisait de l'oeil depuis que j'avais lu le CR de Tati, qui l'avait faite en 2010 . Le départ est donné au jardin d'acclimatation dans le bois de Boulogne, pour enchainer sur la montée de Suresnes, celle du Mont Valérien, puis passer par Nanterre, Rueil Malmaison, le pont de Chatou. On poursuit ensuite sur les rives de la Seine jusqu'au pont du Pecq, avant la dernière grimpette jusqu'au château de Saint Germain en Laye, où est jugée l'arrivée. Ca promet un beau parcours!

 

Samedi j'ai RDV au retrait des dossards avec Cyrielle (désolée pour le retard, j'ai horreur de ça!!). Peu de monde je récupère tout très vite et on poursuit l'après midi autour d'un café en devisant CAP évidemment, et en détaillant tous nos beaux projets pour les à peu près 10 ans à venir!

 

Dimanche matin le réveil sonne à 5 heures. Ca pique! Juste le temps de me préparer, boucler le sac, faire un calin aux chats et je suis déjà partie. Je déjeune dans le bus. J'arrive vers 7 heures au jardin d'acclimatation. Je tombe tout de suite sur Bénédicte, une copine maiounette du stage en Ardèche. Elle me briefe un peu sur la course qu'elle a déjà courue, puis Cyrielle arrive. Pause pipi à l'arrache dans les bois et on se prépare pour déposer rapidement les affaires dans les camions qui nous attendrons à Saint Germain. Je ne dois pas être bien réveillée puisque je m'aperçois que j'ai laissé au fond du sac ma casquette et mon MP3. Tant pis, je ferai sans!

 

On se dirige vers le départ. Malgré les manches longues j'ai froid, et le vent froid n'arrange rien. On pense très fort à Tati qui dans une heure en découdra avec son premier triathlon. Oser se mettre à l'eau avec ces températures...BRRR!! Chapeau, franchement! Petit à petit la foule arrive et avec la "chaleur humaine" on commence à se réchauffer.

 

8 heures, le départ est donné. Les premiers kilomètres se font plutôt sur profil descendant. Je suis la meneuse d'allure 2 heures très facilement. Je sais que c'est trop ambitieux pour moi et qu'elle risque de me semer dans les côtes mais pour l'instant son rythme me va bien. Un gars à côté de moi coache son pote, qui visiblement fait sa première course. Seulement le mec a une voix de sergent major et se croit obligé de lui détailler tous les obstacles sur la route "attention, une bordure, attention, un trou, attention, une poubelle"...comment vous dire? C'est un poil saoulant là!! Ils filent devant et je ne l'entendrai plus. On arrive assez vite à la montée de Suresnes, pour enchainer sur celle du Mont Valérien. Comme prévu je vois le ballon des 2 heures s'éloigner. Je prends mon rythme de croisière. Ca monte dure, je gère du mieux possible, ce n'est que le début de la course. L'alternance de descente/plat qui suit est bienvenue. On passe le pont de Chatou peu après le 10ème kilomètre, puis on redescend sur les bords de Seine. Le parcours est très beau, vert. J'admire les magnifiques propriétés tout le long qui doivent effectivement couter un bras, voire deux! Ca doit être sympa d'habiter dans un cadre comme celui là! C'est magnifique. Jusqu'au 18ème le chemin sera plat, et droit. On attaque ensuite la montée finale vers Saint Germain en Laye, après le passage du pont du Pecq (seul moment d'ailleurs où j'aurai vraiment été génée par le vent). Béné m'avait dit qu'elle était plutôt bien passée pour elle, mais je l'ai trouvée plus difficile que le Mont Valérien. On sent l'écurie, le 19ème km arrive, mais on ne voit pas le bout de cette grimpette. En haut un virage à droite. Je cherche l'arche d'arrivée. Longue ligne droite. Toujours pas d'arche. Mais elle est où? Je rentre dans le parc du chateau de Saint Germain, dernier virage à droite, et enfin l'arche apparait au bout d'une ligne droite. Petit sprint et je passe la ligne, encouragée par Fred en mode photographe. 2h07. Eric m'avait pronostiqué entre 2h04 et 2h19, je suis donc dans les clous.

 

Je retrouve tout de suite Cyrielle, qui m'attendait, frigorifiée. Après un super ravitaillement au melon au file aux camions pour remettre des épaisseurs! Une petite photo sur la terrasse du chateau, et on prend le RER pour rentrer à Paris. Un chocolat chaud starbucks (ca fait un bien fou!!) plus tard c'est déjà la fin de cette super matinée.

 

Au final j'ai adoré cette course : le parcours est très joli, l'organisation au top (pas d'attente pour le retrait des dossards, ni pour déposer/reprendre les sacs aux consignes, beau ravito à l'arrivée..). Vraiment une course à conseiller et à refaire.

Concernant ma prestation je suis un peu déçue, je pense que j'aurais pu mieux faire : je manquais de "gniak" et je suis restée toujours un peu "en dedans". Mais bon, j'ai passé un très bon moment, je me suis régalée, c'est tout ce qui compte!

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 20:58

Encore un weekend à marquer d'une pierre blanche, avec Maï et ses mayounettes! Après La Clusaz direction l'Ardèche pour deux jours prépa physique et trail.

 

Vendredi 19 avril : Arrivée en gare de Valence TGV je retrouve Béa, une cops du marathon de New York, et je fais connaissance "en vrai"  avec Béné, Lydia, et Nadia. La route jusqu'à Lamastre passe vite en papotant (nos estomacs ne sont pas forcément d'accord avec tous ces virages, gloups!). On arrive à "l'Etape ardéchoise". Nous y serons dorlottées pendant 3 jours par Jean François, ultratraileur kikourou de son état, et sa femme Myriam. Enormes merci à tous les deux pour votre accueil : bons petits plats, gentillesse, énorme ambiance, on a été soignées aux petits oignons!

Après s'etre réparties dans les chambres on se retrouve au salon pour une présentation du stage et des stagiaires. Apéro (le premier d'une longue série!), repas, et papotage encore et encore. Une belle petite soirée qui s'achève tranquillement.

 

Samedi 20 avril : Première sortie CAP ce matin. Il pleut des cordes, il souffle un vent à décorner les boeufs et ca caiiiillle! Bon, quand faut y aller faut y aller. Au programme environ 1H30 dans des conditions dantesques (comprendre "de merde"), des éducatifs (talons fesses, montées de genoux, foulées bondissantes, courir en arrière)...et une grosse chute de Lydia dès le départ qui la sonnera bien et lui occasionnera des douleurs pour le reste du weekend, et trois semaines d'arrêt au retour. Soigne toi bien miss, au plaisir de te croiser un de ces jours à Clamart!  Je suis congelée, et la douche brûlante en rentrant me fait un bien fou! Un apéro et un déjeuner plus tard, ça va beaucoup mieux!

L'après midi est consacré à la préparation physique : circuit training avec gainage, proprioception et tutti quanti, et une belle séance d'étirements (PFIOUU qu'est ce que j'ai perdu!!", n'est ce pas les filles?). Pour se remettre on file chez Anne Marie, juste à côté du gite pour une séance de hammam/massage absolument délicieuse! Un vrai bonheur, entre papotage et détente. Avant l'apéro (vivi, encore!) on parle diététique avec Jean François. Pour le diner nous sommes rejointes par Aurely, une autre CAFeuse mayounette qui se révélera aussi warrior en trail (elle fera podium le lendemain sur le tour du barrage de Grangent) qu'en billard, lors d'une partie d'anthologie!

 

Dimanche 21 avril : il fait toujours aussi froid, mais au moins il ne pleut plus. Donc c'est parti pour une séance de Myo cross max en forêt. Au programme : 20 secondes de chaise, enchainées avec 30 secondes de course à VMA, et retour en trottinant. Maï nous avait fixé 6 répétitions, mais comme on a encore un peu faim on demande du rab' : au total on fera l'exercice 8 fois. J'adore! Retour au gite en courant, puis on se dirige vers le stade pour une séance de pliométrie. Le programme concocté par coachette est super sympa : foulées bondissantes, cloches pieds, sauts verticaux, ...et les fameux sauts de grenouille "que si tu avais encore des quadris à ce moment là tu les achèves définitivement"! Retour au gite, douche. Après le repas une dernière séance d'étirements, puis on teste la slack line amenée par Maïlys. Comme je le pressentais ça n'a rien à voir avec la poutre en gym et je m'y révèle particulièrement nulle, même si j'ai "tout le matos pour" (dixit Maïlys)!  D'autres, comme Aurélie par exemple, sont carrément plus douées.

A l'heure de rejoindre Valence pour prendre le TGV je n'ai absolument aucune envie de rentrer : j'ai passé un weekend magnifique. Tout ce programme m'a donné plein d'idées de sorties pour mes entrainements, et de futures courses. Et pourquoi pas se donner rendez vous en 2021 ou 2022 du côté de la Réunion pour la Diagonale des fous, n'est ce pas Aurélie?

 

Quelques photos pour rendre compte de l'ambiance absolument morose de ce stage!

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 20:47

 


 

Un petit montage de l'écotrail fait par notre Tati nationale!!

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 18:04

Ca faisait un moment qu'on en parlait de cette course, et que j'y étais inscrite! Un temps j'avais envisagé de faire le 50kms, mais bon, que voulez vous, la plupart des copines étaient sur le 30kms, et en plus ça tombait le jour de l'anniversaire de Cyrielle, inscrite sur le 30. Je n'allais pas risquer de manquer le gateau en arrivant quelques heures après du 50kms quand même!

 

Après les conditions météos dantesques du début de la semaine on a droit à un beau soleil vendredi pour le retrait des dossards. Je suis tout de suite dans l'ambiance, la première personne que je croise est Mélanie (Runny), puis Yanne et son mari, japhy, Mireille, Runsk et son charmant, Kesari...bref, que du beau monde! Les CAFeuses sont venues en force. On attend Tati et Fatiha qui ont eu un peu de mal à repérer la tour Eiffel apparemment! Le retrait des dossards s'effectue très rapidement, on papote encore un peu avec Vitaline, Runsk, Charmant;.. puis on va faire un tour jusqu'au planet Jogging histoire d'acheter les dernières "munitions" pour le lendemain. Le soir Pasta party très sympa avec une belle tablée de 12 personnes et des discussions bien monomaniaques comme on les aime.

 

Le lendemain, le ciel est couvert mais la météo n'annonce pas de pluie avant le soir. Tant mieux, on aura déjà suffisamment à faire avec le sol gras et boueux. Direction Meudon Bellevue où je retrouve rapidement toute la troupe de la veille, plus Barbie et Fred (en mode photographe). On essaye de se réchauffer comme on peut en attendant le départ.

 

Avec environ 15' de décalage sur les premiers c'est enfin à notre tour de franchir l'arche. Les deux premiers kilomètres environ je cours avec Aude, Tati, Marie et Mélanie.J'ai du mal à rentrer dans ma course, j'ai l'impression de me trainer, de manquer de jambes, j'ai froid, et surtout j'ai peur pour les barrières horaires (n'est ce pas Cyrielle qui psychotait depuis la veille avec ça!! Fastoche en fait ces barrières horaires LOL). Cela dure jusqu'au moment où je mets les deux pieds jusqu'aux chevilles dans une grosse flaque de gadoue. Ca me fait l'effet d'un electrochoc  sur le thème "Ok, ca c'est fait! Maintenant tu arrêtes de jouer ta princesse de pacotille, tu te remues, tu fonces!". La sensations de pieds mouillés/froids ne durera pas d'ailleurs, mes Brooks se sont super bien comportées dans cette boue. A l'attaque donc dans les descente, relancer sur le plat, et gérer dans les montées. Je m'éclate maintenant, à mon petit rythme. C'est super ludique, j'adore. Attention quand même à rester concentrée et lucide!! Je manque de faire un remake de "la petite maison dans la prairie bouillasse" à un moment. Je remets en place mes petites habitudes d'hydratation/alimentation qui avaient bien fonctionné au marathon de Strasbourg : 2-3 gorgées de ma "potion magique" tous les 1/4 d'heure, et 1 gel GU par heure. Encore une fois ça a été nickel jusqu'au bout : pas de maux de ventre, de nausées. Le temps passe très vite. Je retrouve Mireille et son mari. Je perdrai ensuite Mireille de vue assez rapidement, mais je talonnerai Yves pendant quelques kilomètres. Petit clin d'oeil virtuel à Runsk au 9ème km quand je m'aperçois que mon lacet est défait, plein de boue (les tiens ont tenu malgré le fait que Charmant ait osé te réveiller aux aurores?). Au 11ème Fred est là avec son appareil photo. Une petite pause avec le sourire et c'est reparti. Vers le 18ème-19ème je rattrape Vitaline. Petit coucou et je continue ma route. Plus le temps passe et plus je m'aperçois que ça devrait le faire sans soucis pour la première barrière horaire située au semi : il faut passer en 3 heures maximum, j'y arrive en 2h35. Je ne m'attarde pas au ravito j'ai tout ce qu'il faut sur moi. Dans la descente qui suit les jambes sont encore bien fraiches et je me régale! A un moment un groupe de mecs me font carrément une "hola" quand je les double! (ne vous enflammez pas les gars vous m'enfumerez probablement tout à l'heure sur le plat!). Mais tout à coup le retour sur le plat, justement, marque le début d'un gros coup de mou pour moi. On est à environ 3 heures de course, on arrive sur les quais de Seine. La circulation automobile n'est pas coupée, on se prend les gaz d'échappement, le vent en pleine face, les voitures nous frôlent par moment. De plus en plus de gens marchent autour de moi, le moral en prend un coup. Ca durera comme ça jusqu'au bout. Heureusement que quelques passages sont un peu préservés, un peu plus éloignés de la circulation (passage sympa dans l'ile Saint Germain notamment). Je croise Giselle qui me briefe sur la suite du parcours (il ne reste qu'une seule montée d'escaliers, le reste est plat), et qui me donne des nouvelles des copains-copines devant. Je continue ma route, ca me semble interminable, d'autant que je ne sais pas si le parcours fait 30kms (comme annoncé sur le site internet) ou 32 comme annoncé dans le "carnet de route". Je m'essaye à des calculs savants pour savoir combien de temps il me reste...qui confirment mes problèmes congénitaux en matière de calcul mental! Jusqu'au moment où j'aperçois Cyrielle, Aude Fatiha qui m'encouragent et me hurlent que l'arrivée est tout près. J'enclenche le mode sprint (enfin on se comprend hein) et je franchis la ligne en 3h49. Bien mieux que ce que j'espérais puisque je tablais entre 4h15 et 4h30 (limite horaire pour arriver). Après avoir bataillé avec une bénévole qui voulais me donner un tee shirt M alors qu'elle avait des S (le S est déjà bien gros pour moi comme prévu les filles!) je retrouve Mireille et Yves arrivés peu avant.

On retrouve ensuite tout le monde pour fêter dignement l'anniversaire de Cyrielle.

En résumé de ce Weekend : Un RDV CAF mémorable, un trail sur lequel j'ai pris un plaisir énorme, avec en prime un chrono inattendu : que du bonheur en barre!

 

Petites statistiques sur ma course :

passage au km 9,2 en 1h10'58" (2259ème), passage au semi en 2h35'23" (1992ème), et arrivée en 3h49'39" (2011ème, et 198ème senior femme).

 

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