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Articles RÉCents

25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 16:28
Boxing club / Danier Rondeau. Grasset, 2016.

Un roman sur la boxe, sport exigeant pratiqué par l'auteur et proche de la littérature comme celle de Byron, Cocteau, Camus ou Hemingway. Avec des portraits de boxeurs porteurs de valeurs telles que le goût de l'effort et de la transmission, la passion et la fraternité.

J'ai été un peu déçue par ce livre. C'est bien écrit (l'auteur est journaliste), ça se lit bien. On sent que Rondeau est passionné par son sujet, et qu'il le connait bien, mais ça manque de ce je ne sais quoi, qui en ferait un excellent bouquin. Il est clairement en dessous d'autres livres sur la boxe que j'ai déjà pu lire tels que "Corps et âmes" et Loic Wacquant. Pas inoubliable, loin de là.

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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 11:52
Trois jours et une vie / Pierre Lemaitre. Albin Michel 2016

Révolté après avoir vu son voisin abattre son chien blessé, Antoine, un adolescent de 12 ans vivant dans une commune du Jura, tue un petit camarade. Paniqué à l'idée des conséquences de son acte, il décide de dissimuler le crime. Un événement imprévisible survient alors qui remet en cause la situation d'Antoine.

Ce n'est probablement pas le meilleur Pierre Lemaitre. Je lui avais préféré "Robe de marié", "Cadres noirs" pour les polars, ou encore "Au revoir là haut" mais ça reste néanmoins un polar populaire (dans le bon sens du terme) de très bonne qualité. Ca se lit facilement, et on se laisse embarquer par l'intrigue et les personnages. C'est parfait pour l'été!

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 13:35

Le jour de son 100ème anniversaire, un homme s'échappe de sa maison de retraite pour une cavale rocambolesque, certain qu'il n'est pas trop tard pour tout recommencer à zéro. Débute alors une aventure inattendue et hilarante aux côtés d'un escroc, d'un vendeur de hot-dogs, d'une rousse et d'un éléphant...

Je n'avais pas spécialement aimé la version papier de cette histoire. J'avais trouvé que c'était caricatural, et pas spécialement drôle, ou alors un humour bien bien lourd. La version film m'a beaucoup plu! C'est beaucoup plus drôle, les personnages, bien incarnés par les acteurs "le vieux" en tête, sont attachants. Une vraie galerie de loosers magnifiques comme je les aime. Le rythme est effréné, on passe d'une péripétie à l'autre, ça n'arrête pas! Evidemment ce n'est pas un monument de l'histoire du cinéma mais pour rire, se détendre, et passer un bon moment, c'est parfait!

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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 13:15
Qui / Jacques Expert. Le livre de poche, 2014

1994, Carpentras, résidence pavillonnaire du Grand Chêne. Un lotissement où tout le monde connaît tout le monde, calme et sans histoires. Jusqu’à ce jour de mars, où la petite Laetitia Doussaint, est retrouvée violée et assassinée dans les bois alentours. Crime crapuleux dont l’auteur ne sera jamais identifié. 2013 : Quatre hommes s’apprêtent à regarder à la télé l’émission « Affaires non résolues », dont le thème, ce soir là, est le meurtre de Carpentras.

Quatre hommes hantés par l’affaire depuis ce jour où ils ont retrouvé le corps de Laetitia. Tous étaient voisins à cette époque, tous habitaient la résidence du Grand Chêne. Durant l’heure que va durer l’émission, avec son lot de questions et de révélations, ceux-ci se souviennent. Leurs épouses également.

Certains secrets reviennent à la surface, des suspicions anciennes, des non-dits. Au terme de l’heure que dure l’émission, le voile sera levé. L’un de nos quatre hommes est en effet bel et bien le coupable du viol et du meurtre de Laetitia. Mais qui ?

Un bon polar, simple, et efficace à la fois. La construction est habile, astucieuse. Jacques Expert prend un malin plaisir à soupoudrer son récit d'indices (vrais ou faux), à nous balader en mettant des coups de projecteurs alternativement sur les différents protagonistes. J'ai été un peu déçue par la conclusion, un peu "facile" par rapport au reste du roman. En résumé un polar qui se laisse lire, mais qui ne donne pas forcément envie de se plonger beaucoup plus dans l'oeuvre de cet auteur (même s'il parait que ce n'est pas son meilleur...).

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 13:07

Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main la destinée de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance du mécène Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s'associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s'apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne et iconoclaste...

Autant je n'ai pas du tout aimé le Saint Laurent de Laurent Bonello avec Gaspard Ulliel, que j'avais trouvé beaucoup trop "intello chiant" à mon goût, autant celui ci m'a beaucoup plu. Jalil Lespert, et avec lui Pierre Niney évidemment dans le rôle titre, incarnent parfaitement la complexité de cet artiste à fleur de peau, à la vie pour le moins unique et au destin incroyable. Malgré son éloignement physique avec le vrai Pierre Bergé Guillaume Gallienne est aussi excellent, comme à son habitude évidemment. Au final un film très beau, à la réalisation soignée et impeccable.

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 11:15

Lukas, Syvert et Torgeir sont trois adolescents qui ont le même rêve : devenir un jour danseur étoile. Acharnés à réussir, ces trois lycéens nous partagent leur quotidien rythmé par les entrainements, mais aussi par de forts moments d’amitié. Ils devront faire un choix décisif pour la suite de leur vie : intégrer une école prestigieuse de danse pour poursuivre leur rêve ou retrouver une vie ordinaire. Le réalisateur Kenneth Elvebakk a suivi Lukas, Syvert et Torgeir pendant quatre ans et signe un documentaire qui pose un regard nouveau sur le monde de la danse et de l’adolescence.

Un documentaire sympathique, bien "dans son époque" : les plans sont vifs (montés façon clip vidéo, c'est parfois irritant pour une vieille dans mon genre, j'avoue!), les jeunes scotchés à leurs smartphones et aux réseaux sociaux. J'ai trouvé intéressant de suivre l'itinéraire de ces 3 jeunes garçons, engagés plus ou moins (certains n'ont visiblement pas l'ambition de devenir professionnels) dans leur carrière de danseur. Préjugés, à prioris, travail, auditions, nous avons un point de vue assez complet sur ce que peut être leur vie. Un joli regard sur la danse masculine.

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 15:42

Institutrice, Poppy est une jeune femme aussi drôle et fantaisiste que rationnelle et déterminée. A l'écoute des autres, elle séduit tous ceux qui l'approchent, adore ses élèves et s'investit complètement dans son travail. Poppy vit en colocation avec une copine, Zoe. Elle sort beaucoup avec ses soeurs cadettes, et s'éclate en prenant des cours de flamenco et de trampoline. Quand elle se décide à apprendre à conduire, sa gentillesse et son sens de l'humour semblent même amadouer son moniteur d'auto-école pourtant peu aimable et très cyclothymique. Tout va donc plutôt bien dans la vie de la positive Poppy, surtout quand elle rencontre, dans le cadre de son travail, Tim avec lequel elle se sent aussitôt sur la même longueur d'ondes.

Un petit "feel good movie" sans prétention, mais bien agréable à voir. Le personnage de Poppy est très attachant. Un peu énervante, hystérique sur les bords, mais attachante malgré tout. Elle m'a fait penser à Amélie Poulain. J'ai bien aimé également le personnage du professeur de l'autoécole, L'intrigue n'est pas très très originale, mais ce n'est pas le but recherché dans ce genre de film de toutes façons. Ce n'est clairement pas un grand film, mais une petite bulle de bonheur et d'optimisme dans ce monde de brutes ça ne fait jamais de mal!

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 11:37
Proies / Mo Hayder. Presses de la cité, 2010.

Novembre dans le Somerset. Jack Caffery, commissaire adjoint, est appelé sur une affaire de vol de voiture. L'agresseur, masqué en Père Noël, a attaqué la conductrice avant de prendre la fuite à bord du véhicule, dans lequel se trouve une petite fille. Rapidement, une deuxième fillette disparaît.

Prix Edgar Allan Poe - Meilleur roman - 2012

Comme d'habitude chez Mo Hayder l'ambiance est glauque, étouffante. On peine à respirer en tournant les pages. Elle a l'art de jouer sur nos peurs les plus profondes. Le duo de flics, et en général tous les personnages sont bien dessinés, Mo Hayder a bien travaillé leur psychologie. Mo Hayder tisse sa toile à la manière d'une araignée : plus on avance dans l'intrigue, plus on a de mal à s'en détacher. Du très bon Mo Hayder!

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 13:16
Rêves de gloire / Roland Wagner. L'Atalante, 2011

Le 17 octobre 1960 à 11 h 45 du matin, la DS présidentielle fut prise sous le feu d'une mitrail­leuse lourde dissimulée dans un camion à la Croix de Berny. Le Général décéda quelques instants plus tard sur ces dernières paroles : « On aurait dû passer par le Petit-Clamart. Quelle chienlit... ». Les « événements d’Algérie » vont alors prendre une tout autre tournure. Les combats se prolongent jusqu’en 1965, l’armée de libération algérienne, à bout de force, négocie l’indépendance en laissant à la France trois enclaves : Alger et ses environs, Oran et Bougie en Kabylie. Dans l’Algérois de la fin des années 60 s’installent alors les vautriens, mouvement de jeunes inspirés par Timothy Leary et découvrant la gloire, nom local du LSD. Ils ont connu leur Woodstock à Biarritz, et répandent avant l’heure un mouvement à cheval entre la contre-culture américaine et mai 68. Ils participent aux manifestations qui conduisent ce petit territoire à l’autonomie pendant que la France tombe aux mains d’un régime fascisant. Dans cette nouvelle nation un collectionneur de disques se lance à la recherche d’un vinyle particulièrement rare, quête qui le mène à explorer le passé récent de son pays.

Roman magistral, dans son histoire, sa construction, et colossal dans son ambition (plus de 700 pages). Alors que beaucoup se contentent d’un point de divergence clair entrainant une intrigue parle, à nous français, d’une page de notre histoire encore difficile à tourner.classique, ici, l’uchronie transpire de chaque paragraphe. Organisé en multiples récits courts avec plusieurs narrateurs à différentes périodes, nous assistons à la construction d’une toile impressionniste : chaque page ajoute un trait à cette fresque nous contant trente ans de la vie de l’Algérois. Si l’entremêlement de ces récits sans indication de narrateur ou d’époque peut dérouter au début de la lecture, on repère rapidement les personnages récurrents et cette gymnastique narrative devient un jeu entre le lecteur et le livre, évitant toute monotonie. Uchronie politique, mais aussi culturelle : par le biais du narrateur principal ( l’alter ego de Roland C Wagner) et de sa passion pour la musique, les disques et leurs histoires, l’écrivain crée une nouvelle contre-culture alternative francophone crédible au rock et au mouvement hippie, remplie de nombreux clins d’œil, comme le Woodstock français situé à Biarritz ou le guitariste Dieudonné Laviolette dont la trajectoire ressemble fortement à celle de Jimi Hendrix.

Les événements sont inventés mais l’intrigue reste toujours crédible, c’est le propre d’une bonne uchronie.

un roman vif, épais, aussi riche que jubilatoire, dans lequel les tensions du passé et les tabous de l’Algérie sont exorcisés à travers le spectre de l’uchronie. Un roman fort, qui ne se limite pas à la seule uchronie, mais qui nous parle, à nous français, d’une page de notre histoire encore difficile à tourner.

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 13:13
La bibliothèque des cœurs cabossés. Katarina Bivald. Denoel, 2015

Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine. Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance. Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…
Une gentille petite bluette sans prétentions mais qui se lit bien malgré tout. Un petit conte à rapprocher du « cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » de Mary Ann shaffer, ou encore « Ensemble c’est tout » d’Anna Gavalda. Des petites histoires qui font du bien, avec des personnages attachants et sympathiques (encore que l’héroine est un peu irritante par moments), qui s’entraident, s’épaulent, s’aiment.
Bien aimé aussi le principe du livre qui parle d’autres livres, et donne envie de les lire. Ce livre est une déclaration d’amour aux livres.
Ambiance très Amérique profonde : petite ville perdue au milieu de nulle part, marasme économique, manque de perspectives pour les habitants, alcoolisme qui sévit…. .

Alors oui trop plein de bons sentiments, trop fleur bleu à mon gout, mais pas désagréable à lire non plus.

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